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Les Libanais sont en première ligne pour résoudre la crise, affirme une sénatrice française depuis Bkerké

Les Libanais sont en première ligne pour résoudre la crise, affirme une sénatrice française depuis Bkerké

Le patriarche maronite Béchara Raï recevant une délégation sénatoriale française à Bkerké, le 24 juillet 2021. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a reçu samedi à Bkerké une délégation de sénateurs français, qui a estimé que les solutions à la crise que connaît actuellement le Liban sont tout d'abord entre les mains des Libanais eux-mêmes et celles de leurs dirigeants politiques. Cette déclaration rejoint celle faite à plusieurs reprises par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui avait appelé le Liban à "s'aider lui-même pour qu'on puisse lui venir en aide", et correspond à la position prise par l'ensemble de la communauté internationale, qui réclame un nouveau gouvernement et des réformes pour accepter de débloquer des aides financières. 

A l'issue de la rencontre à Bkerké, à laquelle assistait l'ambassadrice de France Anne Grillo, la sénatrice Christine Lavarde, qui est également la présidente du groupe d'amitié France-Liban au Sénat, a affirmé que le patriarche avait réaffirmé l'importance d'un Liban "neutre" par rapport aux conflits et axes régionaux. C'est en assurant cette neutralité que le pays pourra assurer sa stabilité, sa sécurité et la paix, a indiqué la sénatrice, citant le dignitaire maronite. 

"Les Libanais eux-mêmes sont en première ligne pour trouver les solutions", a poursuivi la sénatrice du parti Les Républicains (droite). La communauté internationale et la France ont offert des aides humanitaires d'urgence et continueront à offrir ces aides, mais c'est aux Libanais eux-mêmes, et à la classe politique et aux responsables, de prendre la décision d'apporter des changements" à la situation actuelle, a-t-elle ajouté. 

Elle a par ailleurs déploré qu'un an après la double explosion du 4 août, "le port de Beyrouth ne soit toujours pas opérationnel". 

Après Bkerké, la délégation multipartite et sénatoriale française, qui se trouve au Liban pour une visite de six jours au cours de laquelle elle doit rencontrer plusieurs responsables, a été reçue par le chef du Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l'État, Michel Aoun), Gebran Bassil. Ce dernier et ses visiteurs ont notamment discuté des "derniers développements" concernant la crise gouvernementale.

Lundi doivent se tenir des consultations parlementaires contraignantes au cours desquelles les différents groupes parlementaires s'entretiendront avec le président Aoun. Celles-ci devraient permettre de désigner un nouveau Premier ministre qui sera chargé de former un nouveau cabinet. La nouvelle équipe est attendue depuis près d'un an, suite à la démission du gouvernement de Hassane Diab, dans la foulée de la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020. Depuis, deux Premiers ministres ont été désignés et ont jeté l'éponge, à savoir l'ambassadeur Moustapha Adib et l'ancien président du Conseil Saad Hariri.

Le patriarche maronite Béchara Raï a reçu samedi à Bkerké une délégation de sénateurs français, qui a estimé que les solutions à la crise que connaît actuellement le Liban sont tout d'abord entre les mains des Libanais eux-mêmes et celles de leurs dirigeants politiques. Cette déclaration rejoint celle faite à plusieurs reprises par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le...