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Sport - Tir sportif

Ray Bassil veut « redonner espoir » aux Libanais...

Ray Bassil veut « redonner espoir » aux Libanais...

La tireuse libanaise Ray Bassil est engagée dans l’épreuve de fosse olympique (trap) des Jeux olympiques de Tokyo. Pour financer son séjour au Japon, elle affirme avoir recouru à des sponsors privés, ainsi qu’à des contributions du ministère libanais de la Jeunesse et des Sports et du Comité national olympique. Joseph Eid/AFP

La tireuse libanaise Ray Bassil, engagée dans l’épreuve de fosse olympique (trap) des Jeux olympiques de Tokyo, espère porter haut au Japon les couleurs du Liban, qui s’enfonce de plus en plus dans la pire crise économique et politique de son histoire. « Mon objectif est de gagner une médaille olympique, pas seulement de participer » aux JO, explique la sportive âgée de 32 ans. « Je veux apporter de la joie aux gens de mon pays », ajoute-t-elle à l’occasion de ses troisièmes Jeux olympiques, alors que le Liban n’a plus remporté de médaille olympique depuis celle de bronze gagnée en lutte gréco-romaine à Moscou en 1980.

C’est à l’âge de 14 ans que la jeune femme s’est lancée dans cette aventure sportive en accompagnant son père sur les champs de tir. Elle participe deux ans plus tard à sa première compétition à l’étranger, en Algérie. Depuis, elle n’a eu de cesse de gravir les échelons : elle a terminé 5e de ses premiers championnats du monde en 2009, s’est classée 18e aux Jeux de Londres 2012 et 14e à ceux de Rio 2016, ou a encore remporté le titre lors des championnats d’Asie 2019.

Pour Tokyo, malgré de nombreux aléas et contretemps, la tireuse s’est entraînée d’arrache-pied. Après avoir été contaminée au Covid-19, elle a vite renoué avec l’entraînement malgré un couvre-feu 24h/24h, en s’attelant à l’exercice entre des voitures garées dans son garage souterrain. Elle s’est ensuite envolée pour l’Italie, où elle a poursuivi sa pratique dans un champ de tir dans la localité de Massa Martana, loin de la « distraction négative » au bercail. « J’avais besoin d’un environnement plus approprié pour perfectionner mes compétences », justifie-t-elle. « Je sais que la situation au Liban est vraiment mauvaise. Les gens sont fatigués et nous sommes tous mentalement épuisés, mais je ne veux pas que cela affecte mon moral, affirme la sportive. Je veux (...) aider les Libanais à respirer un peu. Le sport pourra peut-être redonner espoir au Liban. »

Le chemin pour les JO de Tokyo aura toutefois été tortueux pour la jeune femme, avec l’amoncellement de crises successives et l’interdiction par les banques de tout virement à l’étranger. « Même acheter des balles (de carabine) n’a pas été chose évidente, déplore-t-elle. Des supporteurs en Italie et quelques Libanais ont dû m’aider à les envoyer à Beyrouth. »

Pour financer son séjour au Japon, Ray Bassil affirme avoir recouru à des sponsors privés, ainsi qu’à des contributions du ministère libanais de la Jeunesse et des Sports et du Comité national olympique. La tireuse fait partie des six sportifs libanais à participer aux JO de Tokyo. La délégation libanaise compte également le judoka Nassif Élias, l’haltérophile Mahassen Hala Fattouh, l’athlète Noureddine Hadid, ainsi que les nageurs Munzer Kabbara et Gabriella Doueihy (voir par ailleurs). « Mon pays a vraiment besoin de mes collègues et moi, lâche Ray Bassil. Ce que je veux accomplir, c’est pour moi, ma famille, et pour le peuple libanais, non pour un quelconque gouvernement. »

Ahmad MUHIEDDINE/AFP


La tireuse libanaise Ray Bassil, engagée dans l’épreuve de fosse olympique (trap) des Jeux olympiques de Tokyo, espère porter haut au Japon les couleurs du Liban, qui s’enfonce de plus en plus dans la pire crise économique et politique de son histoire. « Mon objectif est de gagner une médaille olympique, pas seulement de participer » aux JO, explique la sportive âgée de 32...

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Bravo !

Shou fi

15 h 46, le 24 juillet 2021

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  • Bravo !

    Shou fi

    15 h 46, le 24 juillet 2021

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