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Dernières Infos - Levée de l'immunité

Plusieurs députés retirent leur signature de la pétition visant à contourner le juge Bitar

Plusieurs députés retirent leur signature de la pétition visant à contourner le juge Bitar

La double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Photo AFP/Sputnik/Michael Alaeddine

Plusieurs députés libanais ont annoncé mercredi avoir retiré leur signature d'une pétition visant à contourner la levée des immunités parlementaires réclamée par le juge d'instruction près la cour de justice Tarek Bitar, dans le cadre de son enquête sur la double explosion au port de Beyrouth en août 2020.

Le député Sami Fatfat, membre du groupe parlementaire du Futur, a ainsi informé le secrétariat général du Parlement de sa volonté de voir son nom biffé du document. Le député Adnan Traboulsi a de son côté annoncé ce retrait via un message sur son compte Twitter et en avoir également averti la Chambre.

Selon plusieurs médias locaux, les députés Dima Jamali (Courant du Futur) et Nicolas Nahas (qui appartient au groupe parlementaire dirigé par l'ex-Premier ministre Nagib Mikati) ont également retiré leur signature de cette liste.

Salim Saadé, député du Parti syrien national social (PSNS), en avait annoncé hier son retrait, dans un communiqué publié par son bureau de presse.

Il ne resterait donc plus désormais que 21 signatures sur cette pétition, qui vise à contourner la justice en enclenchant la procédure de mise en accusation, par la Chambre cette fois, des trois députés et anciens ministres, Nouhad Machnouk, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, ainsi que de l'ex-ministre Youssef Fenianos. Le juge Tarek Bitar avait demandé la levée de leur immunité pour les inculper et engager des poursuites pour "éventuelle intention d'homicide" et "négligence et manquements". Le magistrat est depuis confronté à des tentatives d'obstruction de la part de la classe politique. Les députés, réunis le 10 juillet en commissions, n’avaient pas statué sur la requête du juge Bitar, et avaient requis davantage de documents, ce que ce dernier avait refusé, arguant du secret de l'instruction.

Ce retrait intervient alors qu'une sévère campagne avait été lancée sur les réseaux sociaux contre les députés signataires, sous les hashtag #députés_du_nitrate et #députés_de_la_honte. Les noms et photos de ces parlementaires étaient largement diffusées ces dernier jours, à côté d'une représentation de la déflagration, tandis que de nombreux journalistes et activistes ont dénoncé leur tentative de contourner la justice, attendue depuis près d'un an par les familles des plus de 200 victimes, les sinistrés et tous les Libanais. La déflagration du 4 août 2020 avait eu lieu à la suite d'un incendie dans le hangar n°12 du port de Beyrouth, où étaient stockées depuis des années 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, sans mesures de sécurité.

Plusieurs députés libanais ont annoncé mercredi avoir retiré leur signature d'une pétition visant à contourner la levée des immunités parlementaires réclamée par le juge d'instruction près la cour de justice Tarek Bitar, dans le cadre de son enquête sur la double explosion au port de Beyrouth en août 2020.Le député Sami Fatfat, membre du groupe parlementaire du Futur, a ainsi...