Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Jihadistes

Dix enfants et six mères belges rapatriés depuis un camp syrien


Des enfants dans une allée du camp de déplacés d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, en mars 2019. Photo d'archives AFP / Giuseppe CACACE

Dix enfants belges de combattants jihadistes et six mères ont quitté le camp de Roj en Syrie et étaient vendredi en cours de rapatriement vers la Belgique, a-t-on appris de source proche du dossier à Bruxelles. L'opération de retour est la plus importante organisée par les autorités belges depuis la chute de l'organisation Etat islamique en 2019.

Le 4 mars, au lendemain d'un feu vert des services antiterroristes, le Premier ministre Alexander De Croo avait promis de "tout faire" pour rapatrier les enfants de moins de 12 ans. Il avait mis en avant la nécessité de prendre en compte le "bien-être" des enfants alors que la situation humanitaire et sécuritaire s'est nettement détériorée dans les camps du nord-est syrien gérés par les forces kurdes. Il s'agit aussi d'une question de "sécurité" pour la Belgique, avait relevé M. De Croo.

L'Ocam, organisme belge chargé de l'analyse de la menace terroriste, a jugé que les enfants et mères ayant séjourné dans ces camps nécessitent "un suivi permanent", qui est "beaucoup plus facile" à assurer sur le sol belge. A leur retour en Belgique, les six mères devaient être arrêtées et présentées à la justice, tandis que tous les enfants devaient être pris en charge par les services de protection de la jeunesse après un examen médical, a précisé vendredi le journal belge Le Soir.

Joints par l'AFP, ni le cabinet du Premier ministre ni le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, n'ont souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. Une conférence de presse pourrait être organisée samedi quand les rapatriés auront été "mis en sécurité", a indiqué une source officielle.

Début juin une mission consulaire avait été organisée par la Belgique dans le Nord-Est syrien pour organiser ce rapatriement. La mission était notamment destinée à recueillir des prélèvements sanguins pour s'assurer du lien de filiation des enfants et de leur nationalité belge. Faute d'un accès sécurisé au camp d'Al-Hol, la visite n'avait été possible que dans celui de Roj.

Le 10 juin, devant les députés, Alexander De Croo avait insisté sur la nécessité d'agir le plus vite possible pour ramener les enfants belges, précisant que la situation des mères serait examinée "au cas par cas".

La Belgique compte avec la France parmi les pays européens ayant vu partir le plus grand nombre de combattants étrangers après le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011. A partir de 2012, plus de 400 Belges sont partis y combattre dans les rangs des organisations jihadistes. Le précédent gouvernement belge, remplacé en 2020, défendait depuis 2017 le principe de "faciliter" le rapatriement des enfants de moins de dix ans dont la filiation belge a été prouvée.
Mais ces retours n'ont pu être organisés qu'au compte-gouttes ces deux dernières années depuis la défaite de l'organisation Etat islamique à Baghouz, dans le sud-est de la Syrie.

En 2019, la Belgique estimait que plusieurs dizaines d'enfants belges se trouvaient dans le pays.

Dix enfants belges de combattants jihadistes et six mères ont quitté le camp de Roj en Syrie et étaient vendredi en cours de rapatriement vers la Belgique, a-t-on appris de source proche du dossier à Bruxelles. L'opération de retour est la plus importante organisée par les autorités belges depuis la chute de l'organisation Etat islamique en 2019.Le 4 mars, au lendemain d'un feu vert des...