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Guterres exhorte les deux parties à accepter son prochain candidat au poste d'envoyé spécial de l'ONU

Guterres exhorte les deux parties à accepter son prochain candidat au poste d'envoyé spécial de l'ONU

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres s'entretenant vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez au palais Moncloa à Madrid. Photo Javier Soriano/ AFP

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté vendredi le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario à accepter le prochain candidat qu'il leur proposera pour le poste d'envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental, après le refus récent d'une treizième candidature.

"Il est absolument essentiel d'avoir un envoyé spécial pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental", a déclaré M. Guterres lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez à l'occasion d'une visite à Madrid.

En l'absence d'accord entre les deux parties, le poste est vacant depuis la démission en mai 2019, officiellement pour raisons de santé, du dernier titulaire, l'ex-président allemand Horst Kohler.

"La difficulté, c'est que nous avons déjà proposé 13 noms, et jusqu'à présent, nous n'avons pas obtenu le consensus des parties", a-t-il déploré, lançant un appel aux deux parties "à réserver un bon accueil au prochain candidat, parce qu'il est absolument essentiel de relancer le dialogue politique, pour faire face également à toutes les frustrations qui existent dans une crise qui, pour l'instant, n'a pas d'issue".

M. Guterres avait indiqué début mai avoir déjà proposé 12 candidats en deux ans. Il n'a pas précisé vendredi qui était ce 13e candidat qui a été rejeté, mais selon des sources diplomatiques à l'ONU, il s'agissait de Staffan de Mistura.

L'ancien envoyé spécial de l'ONU pour le conflit en Syrie avait été accepté par le Polisario, mais s'est heurté au refus de Rabat, a-t-on indiqué de mêmes sources.

La question du Sahara occidental, considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, met aux prises le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, depuis le départ de l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale, en 1975.

Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique, riche en phosphates et avec de fortes ressources maritimes (pêche), propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté.

Le Polisario, qui a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976, continue de réclamer, avec le soutien de l'Algérie, la tenue d'un référendum prévu par l'ONU au moment de la signature d'un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.

Toutes les tentatives de règlement du conflit ont échoué jusqu'à présent.

L'hospitalisation en avril en Espagne du chef du Polisario, Brahim Ghali, pour des complications liées au Covid-19 avait déclenché une crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, avec pour point culminant l'arrivée en mai de quelque 10.000 migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta à la faveur d'un relâchement volontaire des contrôles frontaliers par les autorités marocaines.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté vendredi le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario à accepter le prochain candidat qu'il leur proposera pour le poste d'envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental, après le refus récent d'une treizième candidature."Il est absolument essentiel d'avoir un envoyé spécial pour relancer le dialogue...