"Derrière chaque acte de corruption, il y a un peuple qui dort" et "Un peuple sans dignité ne mérite pas la vie", peut-on lire sur ces pancartes collées sur le volet baissé d'un commerce de Saïda, le 26 juin 2021. Photo ANI
La livre libanaise, en chute libre depuis près de deux ans, a atteint samedi un nouveau triste record et à dépassé la barre des 17.000 LL pour un dollar sur le marché parallèle, selon plusieurs plateformes publiant des moyennes des taux auprès des changeurs. Vers 14h, heure de Beyrouth, le taux tournait autour de 17.300.
Face à cette volatilité de la monnaie nationale, des commerces de Saïda (Liban-Sud) ont fermé leurs portes, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). "Derrière chaque acte de corruption, il y a un peuple qui dort", pouvait-on lire sur un panneau accroché sur le volet tiré d'un magasin.
Cette nouvelle baisse de la monnaie nationale a été enregistrée alors que le Premier ministre sortant, Hassane Diab, a signé vendredi le décret autorisant la Banque du Liban (BDL) à financer pendant encore trois mois le mécanisme de subventions dont bénéficient les importateurs de carburant depuis octobre 2019, au taux de 3.900 LL pour un dollar. Si de nombreux détails sur la mise en œuvre de cette décision restent encore inconnus, il est toutefois sûr qu’elle aura un impact sur l’ensemble des prix sur le territoire libanais, à un moment où l’inflation en livres, à + 119,83 % en rythme annuel à fin mai, bat déjà tous les records.
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