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Sport - Football / Euro 2020

La défense, arme secrète des Anglais ?

Premiers de leur poule et donc qualifiés pour les 8es de finale, les Three Lions poursuivront leur tournoi à domicile.

La défense, arme secrète des Anglais ?

La Croatie s’en est remise à Luka Modric pour renverser l’Écosse (3-1) à Glasgow et se qualifier pour les huitièmes de finale. Andy Buchanan/Pool/AFP

Trois matches au 1er tour, zéro but encaissé… La seule fois où cela était arrivé aux Anglais, en 1966, ils avaient fini champions du monde ! De quoi commencer à rêver, malgré une attaque patraque et un adversaire relevé en huitièmes de finale à Wembley.

Avant le début de la compétition, tout le monde se pâmait face à la puissance offensive des Three Lions et ne demandait qu’à être ébloui par Harry Kane, Phil Foden, Jadon Sancho, Marcus Rashford ou Raheem Sterling. Ces espoirs semblaient d’autant plus fondés que l’Angleterre avait traversé son groupe éliminatoires en inscrivant 37 buts en huit rencontres. Mais pour le moment, seul l’ailier de Manchester City, auteur des deux buts de sa sélection dans cet Euro, a – à peu près – tenu son rang. Deux réalisations qui ont tout de même rapporté 7 points à l’Angleterre grâce à sa défense, qui n’a pourtant jamais été son point fort.

Depuis la fin des éliminatoires, il y a plus d’un an et demi déjà, le sélectionneur Gareth Southgate a progressivement adopté une approche plus prudente dans le jeu. Lors de la dernière Ligue des nations, il avait tenté un retour à une organisation à trois centraux qui avait mené l’Angleterre en demi-finale du Mondial 2018. Mais cela s’était soldé par un demi-échec puisqu’ils avaient terminé 3es de leur poule derrière la Belgique et le Danemark. Il est depuis revenu à un système en 4-2-3-1 ou 4-3-3 consolidé par un immuable double pivot défensif et des latéraux bridés dans leur expression offensive, surtout dès que les Three Lions se trouvent devant au score. Cette prudence assumée peut s’expliquer de plusieurs façons, la première étant les leçons tirées du sacre des Bleus de Didier Deschamps au dernier Mondial, mais aussi d’autres équipes dans les grandes compétitions passées, où c’est souvent la meilleure défense qui l’emporte.

Southgate est suffisamment lucide pour réaliser qu’individuellement, ses défenseurs ou son gardien ne font pas partie des tout meilleurs dans leur domaine et que la structure doit apporter ce petit supplément de solidité dont les éléments pourraient manquer. Paradoxalement, la puissance offensive anglaise renforce ce sentiment – là encore un peu à l’instar de la France – qu’un but peut survenir n’importe quand, et que faire le spectacle est totalement secondaire. Contre les Croates comme contre les Tchèques, une fois le 1-0 acquis, l’Angleterre a assuré en fin de match, terminant mardi soir avec un milieu composé de Jordan Henderson, Kalvin Phillips et Jude Bellingham, certes capable de se projeter et de faire avancer le ballon par des passes, mais qui ne respirait clairement pas l’audace ou la créativité. Mais les résultats, à défaut de la manière, sont là. L’Angleterre a réalisé sa huitième « clean sheet » (match sans encaisser de but) sur ses neuf dernières rencontres et a terminé en tête de son groupe sans jamais sembler en difficulté, même face au défi physique écossais.

Mais Souhgate ne peut pas être dupe de la relative faiblesse de l’adversité jusqu’ici et sait très bien que c’est une autre compétition qui commencera à partir des huitièmes, avec des adversaires d’un tout autre calibre dès le prochain match. L’arrière-garde anglaise tiendra-t-elle aussi bien le choc face à la France, une Allemagne requinquée ou un Portugal emmené par Cristiano Ronaldo, pour lequel le public anglais garde des yeux de Chimène ? « Quel que soit l’adversaire, ce sera très dur. Mais on le sait depuis le début et de mon point de vue, on va s’améliorer encore. On est déjà une équipe difficile à jouer, mais on peut faire encore plus », a promis le coach anglais.

De fait, l’aventure risque fort de tourner court si l’attaque ne se réveille pas. En s’assurant l’avantage du terrain, dans son stade Wembley de Londres, l’Angleterre s’est au moins assuré le soutien du « 13e homme » (le public qui sera très nombreux). Et il y a fort à parier qu’il jouera en défense.

La Croatie grâce à Modric

Dans l’autre match de mardi soir, la Croatie avait trop de talent pour passer à la trappe : sous la menace d’une sortie prématurée dans le groupe D, l’équipe au damier s’en est remise à son Ballon d’or 2018, Luka Modric, pour renverser l’Écosse à Glasgow et se qualifier pour les huitièmes de finale. À la pause, le score était de 1-1, et tout le monde, Croates comme Écossais, était éliminé. Alors, Modric a pris les choses en main. Il a d’abord marqué d’une extraordinaire frappe de l’extérieur du droit en pleine lucarne, et la Croatie était qualifiée (2-1). Puis il a déposé un corner parfait sur la tête de Perisic, un autre des héros du Mondial 2018, et la Croatie (3-1) était 2e de sa poule derrière l’Angleterre.

Avec ce succès, les Croates se relancent donc parfaitement et retrouvent un peu de confiance, que leur début d’Euro n’avait pas pu leur offrir, entre un point péniblement arraché contre les Tchèques (1-1) et une défaite sans aucune saveur contre les Anglais (1-0). Ils joueront leur 8e de finale lundi prochain à Copenhague contre le 2e du groupe E (Suède, Slovaquie, Espagne ou Pologne).

Source : AFP

Trois matches au 1er tour, zéro but encaissé… La seule fois où cela était arrivé aux Anglais, en 1966, ils avaient fini champions du monde ! De quoi commencer à rêver, malgré une attaque patraque et un adversaire relevé en huitièmes de finale à Wembley.
Avant le début de la compétition, tout le monde se pâmait face à la puissance offensive des Three Lions et ne demandait...

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