Rechercher
Rechercher

Sport

La belle leçon d’italien du professeur Mancini

La belle leçon d’italien du professeur Mancini

Le défenseur italien Alessandro Bastoni (à gauche) et le milieu gallois Kieffer Moore se disputant le ballon de la tête. L’Italie a vaincu le pays de Galles (1-0), terminant première de sa poule avec trois triomphes en trois matches et sans prendre de but. Andreas Solaro/Pool/AFP

Il était difficile de rêver d’un meilleur bulletin de notes pour l’Italie de Roberto Mancini après le 1er tour de l’Euro : trois victoires en trois matches, sans prendre de but et avec un enthousiasme débordant. Les Azzurri sont de retour ! Jusqu’où peuvent-ils aller ?

Notti magiche

L’Italie se passionne à nouveau pour sa Nazionale et les tifosi ont retrouvé le goût des « nuits magiques » : à leur retour à l’hôtel, dimanche soir après la troisième victoire en trois matches, contre le pays de Galles (1-0) cette fois, Lorenzo Insigne, Marco Verratti et consorts ont entonné pour les supporteurs présents l’hymne du Mondial 1990, connu de tous les tifosi. Trois ans après le fiasco du Mondial raté en 2018, Mancini et sa troupe ont déjà gagné un sacré pari en se réconciliant le pays. Belles audiences à la télévision, ambiance retrouvée au Stadio Olimpico malgré une jauge limitée, et médias sous le charme. « Je ne sais pas si on peut aller en finale, qui peut le dire ? Mais le plaisir que la Nazionale nous offre, cela me suffit, je savoure cet enthousiasme qu’elle parvient à garantir. Les sourires et les bras au ciel des Azzurri et des Italiens, cela me suffit », saluait ainsi hier l’éditorialiste du Corriere dello Sport.

Fortissimo

Sur la pelouse, c’est l’intensité mise par cette équipe qui a séduit l’Euro. Une dizaine de minutes sous domination suisse au deuxième match, deux ou trois erreurs défensives plus inhabituelles (mais sans conséquences) face aux Gallois, c’est à peu près tout ce qu’on peut lui opposer jusqu’ici. Pour le reste, c’est toujours elle qui a dicté le tempo, faisant rapidement circuler le ballon, se projetant vers l’avant, marquant de jolis buts et terminant première sans en prendre. « C’était difficile de faire mieux », a résumé Roberto Mancini. La Nazionale reste sur onze matches sans prendre de but et Mancini a égalé un record d’invincibilité remontant à plus de 80 ans, avec 30 matches consécutifs sans défaite (pour seulement 35 matches comme sélectionneur depuis mai 2018). « Ce qui me plaît, c’est le grand équilibre entre les phases offensives et défensives, c’est essentiel quand tu veux de grands résultats », a salué l’ex-sélectionneur Antonio Conte, quart de finaliste du dernier Euro avec l’Italie. « Attendons les matches plus exigeants, mais on peut avoir confiance parce que ces résultats ne peuvent être un simple hasard », a-t-il ajouté sur Rai RadioUno.

Tutti quanti

Dans cette équipe sans star, Mancini a trouvé une vraie osmose en associant chaque joueur aux succès. Avec l’important « turnover » du dernier match, où même le gardien Gianluigi Donnarumma a été remplacé sur la fin, il a ainsi offert du temps de jeu à 25 des 26 convoqués (seul le troisième gardien Alex Meret n’a pas joué). Et il a retrouvé un Marco Verratti en grande forme, décisif malgré ses six semaines d’arrêt sur blessure (genou). « On essaie tous de mettre en difficulté Mancini », confirme Federico Chiesa, très actif dimanche après avoir été poussé sur le banc par l’excellent Domenico Berardi. « Les Azzurri ressemblent à une meute de loups : la volonté collective de récupérer le ballon est impressionnante. Et ce groupe me semble avoir une autre chose importante, l’humilité », constate l’ex-entraîneur Claudio Ranieri dans la Gazzetta dello Sport.

Ad libitum ?

La question est maintenant de savoir comment va se finir ce tube italien de l’été. L’Italie a eu l’avantage de jouer ses trois matches à domicile alors que ses adversaires ont dû alterner entre Rome et Bakou, à plus de 3 000 kilomètres. Elle aussi va maintenant devoir voyager, avec un huitième de finale samedi à Wembley, contre l’Autriche ou l’Ukraine. Un tour à sa portée avant un quart de finale potentiellement bien plus ardu, possiblement contre la Belgique à Munich. Mancini en est conscient : « Un nouveau tournoi commence. » Celui qui a soulevé à Wembley une Coupe d’Angleterre, il y a dix ans avec Manchester City, souligne : « C’est beau d’y retourner. Mais notre espoir, c’est surtout d’y retourner plus tard », en pensant très fort aux demi-finales et à la finale qui doivent avoir lieu dans le mythique stade londonien.

Anthony LUCAS/AFP

Il était difficile de rêver d’un meilleur bulletin de notes pour l’Italie de Roberto Mancini après le 1er tour de l’Euro : trois victoires en trois matches, sans prendre de but et avec un enthousiasme débordant. Les Azzurri sont de retour ! Jusqu’où peuvent-ils aller ? Notti magicheL’Italie se passionne à nouveau pour sa Nazionale et les tifosi ont retrouvé le goût des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut