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Dernières Infos - Turquie

Une femme tuée dans une attaque contre un bureau du parti prokurde

Une employée du principal parti prokurde de Turquie, le HDP, a été tuée jeudi dans une attaque menée par un homme armé contre un de ses bureaux à Izmir (ouest), a indiqué la formation.

"Un assaillant armé d'un fusil a attaqué notre bureau à Izmir", a annoncé le parti dans un communiqué posté sur Twitter. "Notre collègue, Deniz Poyraz, a été tuée dans cette attaque".

Le bureau du gouverneur d'Izmir a affirmé que l'auteur de l'attaque, "un employé démissionnaire du secteur de la santé", a été arrêté.

Le HDP a accusé le gouvernement et le parti au pouvoir, l'AKP du président Recep Tayyip Erdogan, d'être les "instigateurs de cette attaque brutale" en raison de leur violente rhétorique contre la formation pro-kurde qu'ils s'efforcent de faire interdire par la justice.

Le coprésident du HDP, Mithat Sancar, a affirmé à la presse qu'une réunion regroupant 40 cadres du parti qui devait avoir lieu dans le bureau d'Izmir avait été annulée peu avant l'attaque, sans lien avec une quelconque menace.

"Leur plan est clair. Ils voulaient un massacre", a-t-il dit. "Ils ont tué ma fille", a déclaré la mère éplorée de la victime dans une vidéo postée sur Twitter par le HDP, qui a appelé à des manifestations pour protester contre l'attaque.

Dans le centre d'Istanbul, plus de 200 personnes ont manifesté dans l'après-midi non loin du siège local du HDP, brandissant des photos de la victime de l'attaque et scandant "l'Etat fasciste devra rendre des comptes" pour ce meurtre, selon une correspondante de l'AFP sur place.

Quelques manifestants qui ont tenté de s'éloigner du rassemblement pour marcher dans les rues adjacentes ont été arrêtés par la police.

Le porte-parole de l'AKP, Omer Celik, a condamné l'attaque, la qualifiant de "provocation visant à troubler la paix et la sécurité", en Turquie.

La Cour constitutionnelle de Turquie avait retardé fin mars l'examen d'une demande d'interdiction du HDP, accusée d'activités "terroristes", en raison de "vices de procédure", renvoyant le dossier au procureur pour un supplément d'information.

Un nouvel acte d'accusation a été soumis en juin à la Cour qui doit l'examiner dans les prochains jours.

Troisième formation politique du pays, le HDP a qualifié de "putsch politique" la demande de son interdiction. Bête noire du président Erdogan, le HDP fait l'objet d'une répression implacable depuis 2016, année où son charismatique chef de file, Selahattin Demirtas, a été emprisonné en dépit des protestations européennes.

Le chef de l'Etat turc accuse régulièrement le HDP d'être la "vitrine politique" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux et qui livre une guérilla sanglante contre l'Etat turc depuis 1984 dans le sud-est du pays.

Les critiques contre le HDP ont redoublé d'intensité après une intervention militaire turque avortée visant à secourir 13 otages aux mains du PKK en Irak et qui s'est soldée par la mort de tous les prisonniers mi-février.

Le HDP, qui rejette fermement les accusations d'"activités terroristes", se dit victime de persécutions en raison de son opposition à M. Erdogan.

La demande de fermeture du HDP a suscité la préoccupation des pays occidentaux au sujet de l'Etat de droit en Turquie, au moment où Ankara cherche à apaiser ses relations tendues avec les Etats-Unis et l'Europe.

Une employée du principal parti prokurde de Turquie, le HDP, a été tuée jeudi dans une attaque menée par un homme armé contre un de ses bureaux à Izmir (ouest), a indiqué la formation. "Un assaillant armé d'un fusil a attaqué notre bureau à Izmir", a annoncé le parti dans un communiqué posté sur Twitter. "Notre collègue, Deniz Poyraz, a été tuée dans cette attaque". Le...