Les pharmacies du Liban ont largement observé samedi leur deuxième jour d'une grève prévue pour protester contre les pénuries massives de médicaments et d'équipements médicaux dont elles souffrent depuis plusieurs semaines.
Dans le Akkar (Nord), la région de Baalbeck (Békaa) et celle de Marjeyoun (Sud), les pharmacies ont, pour la plupart, fermé leur portes "pour la seconde journée consécutive", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les pharmaciens exigent, à travers ce mouvement de contestation, des solutions rapides pour la survie du secteur, réclamant la fin du monopole des importateurs de médicaments. Les pharmaciens se plaignent également du manque de lait en poudre pour les nourrissons.
"90% des pharmacies respectent l'appel à la grève", avait affirmé vendredi le président de l'Ordre libanais des pharmaciens à notre publication-sœur, L'Orient Today.
La Banque du Liban subventionne depuis le début de la crise économique et financière (octobre 2019) les importations de plusieurs catégories de produits de première nécessité, dont les médicaments et le matériel médical. Mais depuis début mai, les pharmaciens font face à de nombreuses restrictions en raison d’un changement au niveau de la procédure mise en place par la BDL, qui bloque la distribution de médicaments, même si ceux-ci sont disponibles auprès des importateurs. Ces pénuries sont lourdes de conséquences pour la population épuisée par un an et demi de crise économique et sociale, peinant à se procurer antalgiques, antidépresseurs et traitements quotidiens.
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