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Le groupe aouniste salue l'approbation en commission de la loi sur le contrôle des capitaux

Le groupe aouniste salue l'approbation en commission de la loi sur le contrôle des capitaux

Le logo du groupe parlementaire aouniste. Via l'ANI

Le groupe parlementaire aouniste a salué mardi l'approbation par la commission des Finances d'une proposition de loi instaurant un contrôle formel des capitaux, appelant la Banque du Liban (BDL) à fournir les chiffres et données attendues pour que les articles "financiers" de cette loi puissent être étudiés. 

La proposition de loi a été approuvée lundi en commission plus d’un an et demi après que les banques, en mal de liquidités, ont commencé à restreindre illégalement l’accès des déposants à leurs comptes en devises. Elle prévoit d’établir un plafond de transfert annuel de 50 000 dollars maximum par déposant, et celui-ci pourra en parallèle retirer entre 15 et 20 millions de livres par mois en espèces, en plus du montant de son salaire, ainsi qu’un maximum de 400 à 800 dollars en "vrais dollars". 

"Nous saluons l'approbation de cette loi et réclamons de la BDL qu'elle transfère les données chiffrées réclamées afin que les clauses financières puissent être étudiées le plus rapidement possible en séance plénière", a indiqué le groupe aouniste à l'issue de sa réunion hebdomadaire. Il a également souligné que cette loi était importante, mais qu'elle aurait du être adoptée "directement après le 17 octobre 2019", soit au début du soulèvement populaire contre la classe politique. Les députés ont par ailleurs indiqué que cette adoption était "une des demandes du Fonds monétaire international et de la communauté internationale" et donc "un des éléments de résolution de la crise" actuelle. 

Les députés aounistes ont par ailleurs réitéré leurs accusations de blocage à l'encontre du Premier ministre désigné Saad Hariri. "Les Libanais continuent d'attendre des résultats positifs des efforts du président de la Chambre Nabih Berry" concernant la formation du gouvernement et une "réaction" de M. Hariri à ce sujet, ont-ils souligné. "Nous estimons donc que ce dernier doit trancher : il forme le cabinet ou non", ont-ils ajouté, appelant les dirigeants à "prendre leurs responsabilités" pour faciliter la mise sur pied de l'équipe ministérielle. 

Nommé en octobre dernier pour former une nouvelle équipe ministérielle après la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée de la tragédie au port de Beyrouth en août de l'année dernière, le Premier ministre désigné n’arrive toujours pas à mener à bien sa mission. Empêtrés dans un différend politico-personnel, Saad Hariri et le tandem Baabda-Courant patriotique libre se disputent âprement au sujet du tiers de blocage, minorité nécessaire pour torpiller l’action du gouvernement au gré des besoins politiques. Pour tenter de remédier à cet obstacle, Nabih Berry, en coordination avec le chef druze Walid Joumblatt, ont proposé une solution prônant une équipe de 24 ministres (à raison de huit pour chacun des trois grands camps politiques du pays) sans tiers de blocage.

Le groupe parlementaire aouniste a salué mardi l'approbation par la commission des Finances d'une proposition de loi instaurant un contrôle formel des capitaux, appelant la Banque du Liban (BDL) à fournir les chiffres et données attendues pour que les articles "financiers" de cette loi puissent être étudiés. La proposition de loi a été approuvée lundi en commission plus d’un an...