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Dernières Infos - Nucléaire iranien

"Difficile" d'étendre encore l'accord sur les inspections, déclare l'AIEA

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse à Vienne, le 7 juin 2021. Photo REUTERS/Leonhard Foeger

Il est "de plus en plus difficile" d'envisager une nouvelle prolongation de l'arrangement temporaire avec l'Iran sur les inspections nucléaires, a déclaré lundi à Vienne le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). "Je vois cet espace se rétrécir", a regretté devant les journalistes Rafael Grossi, au premier jour de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de cet organisme onusien.

En février, Téhéran a suspendu certaines inspections de l'AIEA, ce qui a conduit l'agence à conclure un accord temporaire lui permettant de poursuivre ses activités, même si le niveau d'accès est réduit. Fin mai, ce compromis a été prolongé jusqu'au 24 juin. D'ici là, les grandes puissances espèrent sauver l'accord international dit JCPOA de 2015, destiné à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique.

Les diplomates sont en pourparlers depuis début avril à Vienne dans cet objectif.

"Que ce soit par le biais des négociations du JCPOA ou par d'autres moyens, nous espérons que nos activités et notre capacité d'inspection ne seront plus limitées", a ajouté Rafael Grossi. 

Le chef de l'AIEA a aussi abordé la question de plusieurs sites iraniens non déclarés, qui suscitent "l'inquiétude" de l'organisme. Des "réunions techniques" ont été initiées début avril pour "sortir de l'impasse" mais elles "n'ont pas produit les résultats escomptés", selon un rapport délivré la semaine dernière. "Les attentes n'ont pas été satisfaites. (...) Il n'y a aucun progrès concret", a déploré M. Grossi. Même si ce sujet est distinct des discussions en cours à Vienne, "tout est interconnecté", a-t-il martelé. "Il faut de la confiance. Le chemin de la confiance passe par l'information, la clarification, les inspections et la transparence totale".

La République islamique s'est affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations nucléaires, en riposte au rétablissement par le président américain de l'époque, Donald Trump, de sanctions qui étouffent l'économie iranienne. 

La situation en Iran est "grave", a estimé Rafael Grossi. "Nous avons un pays qui a un programme nucléaire très développé et ambitieux, avec des taux d'enrichissement de l'uranium extrêmement élevés (...), très proches du niveau d'armement".

Il est "de plus en plus difficile" d'envisager une nouvelle prolongation de l'arrangement temporaire avec l'Iran sur les inspections nucléaires, a déclaré lundi à Vienne le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). "Je vois cet espace se rétrécir", a regretté devant les journalistes Rafael Grossi, au premier jour de la réunion trimestrielle du Conseil...