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Hariri appelle le gouvernement à continuer à financer le TSL

Hariri appelle le gouvernement à continuer à financer le TSL

Le siège du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à La Haye. Photo d'archives AFP

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri a appelé samedi le gouvernement à continuer à financer le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) et les pays amis à poursuivre leur contribution. Le tribunal est menacé menacé de disparition faute de fonds en raison de l'effondrement économique du pays, ce qui a poussé hier le Premier ministre sortant Hassane Diab à appeler les Nations Unies à trouver d'autres sources de financement. 

"Nous demandons au gouvernement libanais de payer la contribution financière qu'il doit. Nous appelons également la communauté internationale à assumer ses responsabilités, et à remplir ses obligations en matière de justice internationale", a plaidé le chef du Courant du Futur, déplorant l'arrêt de la justice "au moment où nous en avons le plus besoin". "Nous craignons que l'abandon du TSL ne soit un renoncement à la justice et aux droits de l'homme (...) et n'encourage l'assassinat politique, l'impunité et la loi de la jungle", a estimé celui qui a perdu son père, Rafic Hariri, dans un attentat à la bombe le 14 février 2005. "Nous appelons l'État libanais à s'acquitter de sa contribution financière et demandons aux pays amis et frères à poursuivre leur participation", a-t-il dit. 

Mis en place en 2009 après une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, ce tribunal, qui siège dans la banlieue de La Haye (Pays-Bas), est chargé de juger les personnes accusées de l'attentat à Beyrouth qui avait coûté la vie à l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et à 21 autres personnes en 2005. Mercredi, ce tribunal avait fait savoir qu'il risquait de disparaître d'ici fin juillet sans pouvoir mener à bien son mandat, en raison de graves difficultés financières liées à la pandémie et à la crise économique au Liban.

Le TSL est tributaire des contributions volontaires des pays donateurs à hauteur de 51% de son budget. Les 49% restants sont financés par le Liban, qui connaît sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990). La Banque mondiale a affirmé mardi que l'effondrement économique du Liban risquait d'être classé parmi les pires crises financières du monde depuis le milieu du XIXe siècle. Avec des coûts estimés entre 600 millions et un milliard de dollars, le tribunal a effectué trois procès et prononcé une condamnation.

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri a appelé samedi le gouvernement à continuer à financer le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) et les pays amis à poursuivre leur contribution. Le tribunal est menacé menacé de disparition faute de fonds en raison de l'effondrement économique du pays, ce qui a poussé hier le Premier ministre sortant Hassane Diab à appeler les Nations...