La centrale électrique de Zouk, au nord de Beyrouth. Photo Philippe Hage Boutros
La Banque du Liban (BDL) a approuvé l'ouverture d'une ligne de crédit pour le compte d'Électricité du Liban (EDL) afin de payer une cargaison de fuel-oil devant approvisionner l'ancienne centrale électrique de Zouk Mosbeh, rapporte la chaîne locale d'information LBCI. Dès approbation de ce paiement par la banque correspondante, le chargement du navire-citerne concerné sera déchargé, précise la chaîne, qui ne spécifie pas le montant de ce versement.
Cette nouvelle a été annoncée alors que la semaine dernière, le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, avait approuvé l’ouverture de 62 millions de dollars de lettres de crédit à destination d’EDL pour payer une partie du carburant destiné à ses centrales. Quatre tankers, contenant jusqu'à 30.000 tonnes de fuel-oil, consommé par une partie des centrales du pays, étaient concernés par cette ligne de crédit. L’accord de Ghazi Wazni était intervenu alors que le Liban est depuis plusieurs semaines menacé d’un black-out total à partir de juin, les différentes parties n’ayant pu jusqu’à maintenant sécuriser les fonds nécessaires à l’approvisionnement national en électricité. D’autres crédits devront également être rapidement débloqués pour acheter du gaz oïl consommé par une autre portion des centrales, dont une partie des unités de production de celles de Zahrani (Liban-Sud) et de Deir Ammar (Liban-Nord).
Dans un contexte de crise économique et financière sans précédent depuis près de deux ans, les résidents au Liban doivent endurer un rationnement sévère en électricité, déjà important en temps normal, et se résoudre à compter sur les propriétaires de générateurs qui comblent le déficit de production d’EDL à un tarif bien plus élevé.