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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Hariri pessimiste lors d'une réunion de son groupe parlementaire

Hariri pessimiste lors d'une réunion de son groupe parlementaire

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, présidant une réunion du Courant du Futur, le 1er juin 2021. Photo fournie par notre correspondante Hoda Chedid

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, qui a présidé mardi à la Maison du Centre une réunion du groupe parlementaire de sa formation, le Courant du Futur, s'est montré pessimiste quant à la formation du nouveau gouvernement, qui se fait attendre depuis dix mois.

Ce pessimisme de M. Hariri prévaut alors que les tractations gouvernementales ont repris un nouveau souffle lundi avec son retour des Emirats arabes unis, et la réunion qu'il a tenue avec le président de la Chambre, Nabih Berry. Ce dernier a relancé ses efforts pour la mise sur pied d'un gouvernement de 24 ministres, sans tiers de blocage, alors qu'une nouvelle équipe ministérielle est attendue depuis la démission de Hassane Diab en réaction aux explosions au port de Beyrouth, en août 2020. La mise sur pied de cette équipe est entravée par le conflit personnel et politique opposant Saad Hariri au président Michel Aoun et au chef du courant aouniste, Gebran Bassil. 

Selon un bref communiqué du bureau de presse de M. Hariri, celui-ci a "informé le groupe des contacts en cours pour la formation du cabinet, et leur a exposé toutes les facilités qu'il a présenté durant toute cette période (depuis sa désignation en octobre 2020, NDLR) pour la mise sur pied d'un gouvernement de sauvetage, dans le cadre de la Constitution et l'initiative française (...)".

"Rien ne fonctionne"
Notre correspondante Hoda Chédid rapporte toutefois certaines déclarations faites par Saad Hariri, qui témoignent clairement de son pessimisme concernant ces contacts. "Rien ne fonctionne", a-t-il déclaré aux députés de son bloc lors de la réunion à la Maison du Centre. Il a indiqué avoir refusé, devant le président de la Chambre, Nabih Berry, avec qui il s'est entretenu la veille, qu'il "n'accepte pas qu'on lui dise qu'il ne peut pas nommer de ministre chrétien". Il a encore souligné que, selon lui, la réunion organisée hier entre Gebran Bassil et des représentants du mouvement Amal et du Hezbollah "a échoué" et que les participants n'étaient pas d'accord entre eux sur la répartition des portefeuilles et la nomination des ministres. Il a réitéré qu'il n'accepterait en aucun cas une mouture dans laquelle une partie bénéficie du tiers de blocage et que se répète "l'expérience" de la démission de son gouvernement en 2011, lorsque les ministres du Hezbollah, du CPL et un autre proche du président de la République avaient annoncé leur démission, faisant tomber le cabinet. 

Face à cette situation, Saad Hariri a affirmé qu'il était prêt à ce que son groupe démissionne du Parlement afin que des élections parlementaires anticipées soient organisées, mais qu'il "ne veut pas fâcher Nabih Berry" et qu'il entend donc "donner une chance à son initiative". 

Dans ce contexte, Gebran Bassil doit prononcer un discours cet après-midi à 17h, durant lequel il devrait aborder la question du gouvernement.


Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, qui a présidé mardi à la Maison du Centre une réunion du groupe parlementaire de sa formation, le Courant du Futur, s'est montré pessimiste quant à la formation du nouveau gouvernement, qui se fait attendre depuis dix mois.Ce pessimisme de M. Hariri prévaut alors que les tractations gouvernementales ont repris un nouveau souffle lundi...