Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Frontière maritime avec Israël

Le PSP appelle à dépolitiser les négociations

Le PSP appelle à dépolitiser les négociations

Le logo du parti socialiste progressiste. Photo ANI

Le parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt a appelé jeudi à "dépolitiser" les négociations indirectes entre le Liban et Israël autour du tracé de leur frontière maritime sur fond d'exploitation d'hydrocarbures offshore.

La formation du leader druze a exprimé cette position lors d'une réunion organisée avec plusieurs collectifs, experts et partis politiques qui suivent le dossier.

Cette réunion a regroupé entre autres des députés et cadres du PSP, ainsi que des représentants des Forces libanaises, du mouvement Amal, du Courant patriotique libre et le collectif LOGI (Lebanon Oil and Gas Initiative), groupe de pression spécialisé sur les enjeux de gouvernance dans le secteur des hydrocarbures libanais.

Le meeting avait pour but de "sortir (...) des querelles politiques en se concentrant sur la capacité du Liban à protéger et exploiter ses ressources". Le groupe a discuté des "impératifs que le pouvoir exécutif doit respecter afin d'empêcher Israël de poursuivre ses activités d'exploration et d'exploitation" dans la zone contestée entre les deux pays, et de déterminer "la nature des blocs de gaz naturel frontaliers".

Les membres de cette initiative se sont mis d'accord pour poursuivre leurs discussions lors des prochaines réunions, dont la date n'a pas encore été fixée, afin de "mettre en place le meilleur mécanisme pour le pays". 

Le chef de l’État Michel Aoun s'était réuni lundi avec la délégation libanaise chargée des négociations indirectes avec Israël sur le tracé de la frontière maritime. Après avoir fait le point sur les derniers développements concernant le dossier, ils ont discuté ''des mesures à prendre à la lumière des directives du président Aoun''.

Le dernier round de négociations indirectes entre le Liban et Israël s'est déroulé le 4 mai, en présence de l'émissaire américain en charge du dossier, John Desrocher, mais aucune nouvelle date pour la poursuite des pourparlers n'a encore été fixée.

Cette reprise des négociations après plusieurs mois de suspension a eu lieu alors que la superficie de la zone de litige continue de constituer une importante pierre d'achoppement. Les pourparlers avaient en effet démarré en octobre 2020 sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km2, adoptée par le gouvernement en 2011).

La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui a joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55 % de cette zone contre 45 % à Israël. Mais le Liban avait fait monter les enchères, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël (la ligne 29), et les négociations avaient fini par être suspendues en décembre. Certains observateurs laissent entendre que cette nouvelle exigence libanaise est liée à l’imposition de sanctions américaines contre le chef du Courant patriotique libre et gendre du chef de l’État, Gebran Bassil. Et le président de la République refuse pour l'instant d'accorder son approbation exceptionnelle à l'amendement du décret 6433 qui donne droit au Liban à 1430km² d'eaux territoriales, au lieu des 860km² réclamés précédemment, prétextant la nécessité d'une réunion du Conseil des ministres à cet effet.

Le parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt a appelé jeudi à "dépolitiser" les négociations indirectes entre le Liban et Israël autour du tracé de leur frontière maritime sur fond d'exploitation d'hydrocarbures offshore.La formation du leader druze a exprimé cette position lors d'une réunion organisée avec plusieurs collectifs, experts et partis politiques qui suivent le...