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Moyen-Orient - Gaza

Blinken au Caire après Israël et la Cisjordanie pour consolider le cessez-le-feu

Pour le secrétaire d’État américain, l’aide ne doit pas aller au Hamas.

Blinken au Caire après Israël et la Cisjordanie pour consolider le cessez-le-feu

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken (à gauche), reçu par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, hier.Alex Brandon/Pool/AFP

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui espère consolider le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a rencontré hier le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays a joué un rôle central pour faire taire les armes à Gaza.

Après s’être efforcé mardi de reconstruire le lien avec les Palestiniens tout en réitérant la volonté de

Washington de défendre Israël, M. Blinken s’est entretenu avec M. Sissi et s’est envolé pour la Jordanie en soirée.

L’entretien a duré environ une heure et demie. Sameh Choukri, ministre des Affaires étrangères, et Abbas Kamel, patron des renseignements égyptiens (GIS), qui ont joué un rôle actif mais discret dans les négociations, étaient également présents.

Mercredi matin, avant de partir pour l’Égypte, il a rencontré le président israélien, Reuven Rivlin, qu’il a félicité sur Twitter pour sa « promotion de la coexistence, de la tolérance et de la paix ».

M. Blinken a confirmé dans un communiqué que les États-Unis étaient « en train de fournir » une aide de « plus de 360 millions de dollars » aux Palestiniens, dont 38 millions d’aide humanitaire.

Aide économique

Il a également dit « travailler avec le Congrès » américain pour fournir une aide économique et au développement de 75 millions de dollars. Une aide d’urgence de 5,5 millions de dollars pour la bande de Gaza, sévèrement touchée par les bombardements israéliens, est également prévue. L’enclave pauvre, densément peuplée et sous strict blocus israélien depuis près de 15 ans, est gouvernée par le Hamas.

L’aide ne doit pas aller au Hamas, « qui n’a apporté que misère et désespoir à Gaza », a affirmé M. Blinken dans son communiqué.

Mardi, M. Blinken s’est entretenu avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, puis avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah en Cisjordanie occupée, assurant qu’il souhaitait « reconstruire » la relation des États-Unis avec les Palestiniens, tout en reconnaissant le « droit » d’Israël à se défendre.

Le secrétaire d’État américain a également renouvelé le soutien de l’administration américaine à « une solution à deux États », israélien et palestinien, mise de côté par l’administration de Donald Trump.

Même son de cloche à Londres, où le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a relevé, en amont d’une visite mercredi dans la région, le soutien du Royaume-Uni à « une solution à deux États comme étant le meilleur moyen de parvenir à une paix durable ».

Du 10 au 21 mai, 253 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts parmi lesquels un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police.

Puissance régionale

L’Égypte, premier pays arabe à signer en 1979 un traité de paix avec Israël, mettant fin à l’état de guerre entre les deux pays voisins, entretient à la fois des relations avec Israël et le Hamas, mouvement islamiste considéré comme « terroriste » par l’État hébreu, l’Union européenne et les États-Unis.

Présents côté israélien et palestinien, les médiateurs égyptiens s’activent à consolider un cessez-le-feu qui ne comporte aucune condition à l’arrêt des hostilités et n’établit aucun plan pour la reconstruction de Gaza.

Par sa médiation, l’Égypte cherche à renouer avec son rôle régional historique. Le cessez-le-feu obtenu vendredi dernier est une victoire diplomatique bienvenue pour le gouvernement de M. Sissi, plus habitué à recevoir des critiques au sujet de la situation des droits humains dans son pays.

En 2014, Le Caire avait été à l’origine d’un cessez-le-feu après la guerre sanglante de plusieurs semaines entre l’État hébreu et le Hamas. Le Caire a également envoyé de l’aide médicale et alimentaire la semaine dernière dans la bande de Gaza via le point de passage frontalier de Rafah. L’ouverture exceptionnelle de cette frontière terrestre pendant le conflit a également permis d’acheminer des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens.

En outre, l’Égypte a promis la semaine dernière, avant même la fin des hostilités, de consacrer 500 millions de dollars d’aide à la reconstruction à Gaza, « avec des entreprises égyptiennes pour mener les travaux ».

Le Hamas a assuré de son côté hier qu’« aucun centime » de l’aide internationale à la reconstruction de la bande de Gaza ne serait détourné, promettant un processus « transparent et impartial », selon le chef du bureau politique à Gaza, Yahya Sinouar, lors d’une conférence de presse.

Source : AFP

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui espère consolider le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a rencontré hier le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays a joué un rôle central pour faire taire les armes à Gaza.
Après s’être efforcé mardi de reconstruire le lien avec les Palestiniens tout en réitérant la volonté de
Washington...

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