Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Diplomatie

La Turquie rejette les accusations américaines sur des propos "antisémites" d'Erdogan



La Turquie rejette les accusations américaines sur des propos

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Ankara, le 17 mai 2021. Photo Murat Cetinmuhurdar/PPO/Handout via REUTERS

La Turquie rejette comme "absolument inacceptables" les accusations de Washington selon lesquelles le président Recep Tayyip Erdogan aurait tenu des propos "antisémites" à la suite des frappes d'Israël dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun. Ces nouvelles tensions pourraient envenimer encore les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, tous deux membres de l'OTAN.

"Le communiqué américain à propos des remarques de notre président Erdogan sur les violences israéliennes envers les civils palestiniens est absolument inacceptable", a tweeté M. Altun.

Mardi, le département d'Etat américain a vivement dénoncé des propos de M. Erdogan jugés "antisémites" et appelé à éviter des "remarques incendiaires qui pourraient inciter à encore plus de violence" au Proche-Orient. "Les Etats-Unis condamnent fermement les récents propos antisémites du président Ergodan à l'égard du peuple juif", écrit Ned Price, porte-parole du département d'Etat dans un communiqué.

M. Erdogan, issu de l'islam politique, s'est érigé en défenseur de la cause palestinienne durant ses dix-huit ans au pouvoir comme Premier ministre ou président et a accusé Israël de "terrorisme" envers les Palestiniens. Lundi, il s'en est pris avec virulence aux dirigeants israéliens pour les frappes engagées depuis le 10 mai dans la bande de Gaza. "Ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans", a-t-il dit, ajoutant : "il n'y a que sucer le sang qui les assouvit". M. Erdogan est intervenu plus tard dans la journée de mercredi pour défendre ses propos et promettre de "crier le plus fort possible à chaque fois que nous voyons de la cruauté". "S'il faut payer un prix pour (...) défendre les innocents, nous n'hésiterons jamais à le payer", a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

M. Altun a qualifié d'"odieuses" les accusations d'antisémitisme envers M. Erdogan. "Il s'agit d'un communiqué lâche pour détourner l'attention internationale des crimes d'Israël contre l'humanité", a-t-il assuré.
"Accuser notre président d'antisémitisme procède d'une approche illogique et fausse. C'est un mensonge proféré contre notre président", avait auparavant tweeté Omer Celik, porte-parole de l'AKP, le Parti de la justice et du développement (islamo-conservateur) au pouvoir.

Après une année de vifs différends, M. Erdogan a tenté ces derniers mois d'améliorer les relations avec Washington et de tendre la main aux autres alliés occidentaux. Mais lundi, il a également reproché au président américain Joe Biden son soutien diplomatique à Israël, l'accusant d'avoir "les mains ensanglantées".

M. Erdogan a lancé une campagne diplomatique pour imposer des sanctions à Israël, dont l'offensive aérienne sur la bande de Gaza a tué au moins 219 personnes depuis le 10 mai.

La Turquie rejette comme "absolument inacceptables" les accusations de Washington selon lesquelles le président Recep Tayyip Erdogan aurait tenu des propos "antisémites" à la suite des frappes d'Israël dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun. Ces nouvelles tensions pourraient envenimer encore les relations entre la...