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Le GIS appelle les dirigeants libanais à mettre leurs différends de côté

Le GIS appelle les dirigeants libanais à mettre leurs différends de côté

Un manifestant brandit le drapeau libanais dans le centre de Beyrouth au Liban. Photo d'archives AFP

Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a appelé mercredi les dirigeants libanais à mettre de côté leurs "différends" pour former un gouvernement, attendu depuis août 2020, et à respecter toutes les échéances électorales prévues, dans un communiqué publié au terme d'une réunion tenue à Beyrouth - la première depuis mars. 

Le GIS est composé de l'ONU, de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ainsi que de l'Union européenne et de la Ligue arabe. Il a été lancé en 2013 pour soutenir la stabilité du Liban, sa souveraineté et ses institutions étatiques.

Lors de la réunion, les représentants des différents membres de ce Groupe ont discuté du "déclin économique, social et financier continu" du pays "qui accroît les défis auxquels les institutions libanaises doivent faire face pour trouver une solution aux crises multiples". Les membres du GIS ont, dans ces circonstances, "déploré l'immobilisme politique persistant" dans la formation du gouvernement, rappelant que neuf mois se sont écoulés depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, et six mois depuis la désignation de Saad Hariri. "Le GIS appelle à nouveau les dirigeants libanais à mettre de côté leurs différends, dans l'intérêt national, et d'arrêter de reporter la formation d'un cabinet capable de répondre aux besoins urgents du pays et de mettre en application des réformes cruciales et attendues depuis très longtemps". "La responsabilité d'éviter une crise encore plus grave doit être assumée par les dirigeants libanais", ajoute le Groupe.

Le Liban est sans gouvernement depuis plus de neuf mois, après la démission du cabinet de Hassane Diab, dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef de l'Etat, Michel Aoun, s'accusent mutuellement du blocage du processus et s'écharpent sur leurs prérogatives respectives en matière de formation. Entre-temps, le Liban poursuit sa descente aux enfers, avec une crise socio-économique et financière qui ne cesse de s'aggraver depuis l'été 2019, alors que plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Elections législatives
Le communiqué du GIS insiste par ailleurs sur l'importance que les élections, notamment législatives, qui doivent se tenir en 2022 aient lieu "à l'échéance prévue" afin de "préserver la démocratie du Liban". Le texte exhorte les autorités libanaises à lancer les préparatifs du scrutin à temps et à respecter le calendrier électoral. 

Certains observateurs craignent que ce scrutin législatif ne fasse l'objet d'un report, alors que la classe politique traditionnelle est conspuée par la rue depuis le soulèvement populaire débuté à l'automne 2019.

En outre, le Groupe appelle les autorités à "prendre les mesures nécessaires pour "atténuer l'impact socioéconomique de tout changement qui serait apporté au programme national de subventions" actuellement octroyées par la Banque du Liban pour l'importation des produits de première nécessité. 

En place depuis le début de la crise, il y a près de deux ans, les mécanismes de subventions ont pour but de limiter l’inflation sur les produits désignés (blé, carburant, médicaments, matériel médical et une série de produits d'un panier alimentaire) en faisant bénéficier les importateurs d’une aide financière de la Banque du Liban (BDL). Un système instauré face à la dévaluation historique de la monnaie nationale, qui s’échange autour des 12.500 livres libanaises pour un dollar sur le marché parallèle (contre une parité officielle de 1.507,5 livres). La fonte des réserves en devises de la BDL fait craindre aux Libanais une flambée des prix si ces mécanismes venaient à être levés sans qu’aucun système de substitution n’ait été planifié par l’exécutif. Les autorités planchent sur la mise en place d'une carte d'approvisionnement pour 750.000 familles les plus pauvres du pays, mais ce mécanisme n'a toujours pas abouti.

Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a appelé mercredi les dirigeants libanais à mettre de côté leurs "différends" pour former un gouvernement, attendu depuis août 2020, et à respecter toutes les échéances électorales prévues, dans un communiqué publié au terme d'une réunion tenue à Beyrouth - la première depuis mars. Le GIS est composé de l'ONU, de la...