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Culture - Peinture

« Les Éclats de Beyrouth » entre les mains de Jean-Yves Le Drian

Lors du passage du chef du Quai d’Orsay à Beyrouth, une toile de Mireille Goguikian lui a été offerte. Toile d’une série inspirée de la dramatique explosion au port le 4 août dernier, qui sera incessamment exposée à la Foire de Florence ainsi qu’à Venise.

« Les Éclats de Beyrouth » entre les mains de Jean-Yves Le Drian

C’est au Collège des Saints-Cœurs - Sioufi, qu’Éclats de Beyrouth a été offerte au ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Photo DR

Si la politique et les politiciens noient le poisson dans l’eau et gardent un flou guère artistique sur le dénouement de la crise libanaise, l’art, lui, s’agite, se démène et s’active. C’est lors de sa tournée dans les milieux estudiantins dans la capitale libanaise pour exprimer le soutien de la France aux élèves libanais, plus précisément au Collège des Saints-Cœurs - Sioufi, que la toile Éclats de Beyrouth (mixed media 35 cm x 45 cm) de Mireille Goguikian a été offerte au ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, en guise de remerciement mais aussi de témoignage d’une ville blessée et meurtrie. Une image où les demeures sont détruites, les toitures en ardoise des maisons soufflées, mais où le ciel demeure si pur dans son immuable immensité bleue… Cette toile offerte à la France fera partie de la collection du ministère des Affaires étrangères à Paris.

Toujours dans le sillage de porter la voix du Liban et de Beyrouth à l’étranger, Mireille Goguikian prépare fébrilement ses mixed media de la série Éclats de Beyrouth qui seront au cœur de la Biennale de Florence du 23 au 31 octobre 2021, ainsi qu’à Venise les 13, 14 et 15 septembre prochains.

Le port de Beyrouth illustré dans une toile de Mireille Goguikian.

Message de paix

Parler de la vie, de l’espoir et de l’espérance. C’est ainsi que se présentent ces œuvres picturales aux détails minutieux, porteurs d’un message de paix.

Des eaux du port de Beyrouth au cœur de Florence, capitale de la Toscane, là où l’art ne meurt jamais, se placent les nouvelles toiles de Mireille Goguikian. Sept toiles mixed media, comme les sept jours de la création, feront le voyage entre mer et azur pour témoigner d’une genèse, d’une renaissance, d’un nouvel espace de vie.

Avec des bâtiments effondrés, des fenêtres aveugles, des portes éventrées, des fenêtres aux vitres brisées, des toitures soufflées, des cœurs blessés, des corps mutilés, un port déchiqueté par l’innommable explosion de 4 août 2020, ces toiles aux couleurs vives, joyeuses lueurs marquées toutefois par une certaine mélancolie, attestent de la force de la vie. Un devoir de mémoire, ferme et déterminé. De la volonté de revivre, apaisé, guéri, confiant en l’avenir.

Pour mémoire

De l’art avec des débris du 4 août : sensationnalisme offensif ou acte cathartique ?

Non seulement les couleurs et les images sont les vecteurs en une foi de vivre meilleure, mais les matériaux utilisés le certifient aussi. Ces mailles de fer d’un grillage qui gaine un pan de béton sont là pour souligner le désir de rebâtir une demeure affaissée, cautériser les plaies, panser les blessures.

La peinture n’est jamais simple abstraction, même quand elle en a toutes les allures. Mais suggestion, pensée et parole. Il s’agit ici d’une véhémente revendication : un vibrant témoignage et un cri spontané pour libérer la vérité. Et la peinture dit tout cela, sans détour, en toute sincérité et éloquence.

Si la politique et les politiciens noient le poisson dans l’eau et gardent un flou guère artistique sur le dénouement de la crise libanaise, l’art, lui, s’agite, se démène et s’active. C’est lors de sa tournée dans les milieux estudiantins dans la capitale libanaise pour exprimer le soutien de la France aux élèves libanais, plus précisément au Collège des Saints-Cœurs -...

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