Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Kanaan accuse les gouvernements Hariri et Diab du retard dans l'adoption du contrôle des capitaux

Kanaan accuse les gouvernements Hariri et Diab du retard dans l'adoption du contrôle des capitaux

Photo ANI

Le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan, a une nouvelle fois fait assumer lundi la responsabilité de la non-adoption d'une loi sur le contrôle des capitaux, attendue depuis plus d'un an, aux gouvernements successifs de Saad Hariri et Hassane Diab.

Prenant la parole à l'issue d'une réunion de la commission, M. Kanaan a fait assumer la responsabilité du retard dans l'adoption de la loi sur le contrôle des capitaux aux gouvernements de Saad Hariri et de Hassane Diab, "qui n'ont pas envoyé de projet de loi" à ce sujet au Parlement. Les députés ont donc dû, selon lui, prendre l'initiative de présenter leurs propres textes, ce qu'ils ont fait en mai 2020, et ces propositions sont actuellement discutées "à la lumière des commentaires émis par le Fonds monétaire international". "J'enverrai cette semaine mon rapport à ce sujet" à tous les députés, afin que soit adoptée "le plus rapidement possible une version de cette loi qui garantit les droits des déposants, non seulement en ce qui concerne les transferts à l'étranger, mais également les retraits dans les banques", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, Ibrahim Kanaan avait déjà accusé le gouvernement sortant d'avoir fait échouer l'approbation d'une loi sur le contrôle des capitaux, répondant à des accusations lancées par le ministre sortant de l'Economie, Raoul Nehmé. Le ministre avait accusé, lors d'une interview il y a deux semaines, son collègue des Finances, Ghazi Wazni, et le Parlement d'être à l'origine de l'"échec" de l'adoption de dispositions sur le contrôle des capitaux, attendues depuis des mois.

Le contrôle des capitaux faisait partie des textes réclamés par le FMI lors de ses négociations - désormais interrompues - avec les responsables libanais, alors que les déposants subissent, depuis l'été 2019, des restrictions bancaires unilatérales et illégales sur leurs retraits et transferts. Certains experts jugent toutefois que l’instauration d’un contrôle de capitaux aujourd’hui ne serait pas aussi pertinent qu’il ne l’était au tout début de la crise, d’abord parce que beaucoup de déposants, parmi lesquels figureraient des banquiers et des personnalités politiquement exposées, ont déjà sorti leurs fonds du pays, ensuite parce qu’une telle loi pourrait faire hésiter les investisseurs à placer leur argent dans le pays. Un projet de loi, présenté par Ghazi Wazni, avait été brièvement étudié en mars 2020 par le cabinet de Hassane Diab avant d'être retiré par le ministre Wazni. Ce dernier avait également accusé l'exécutif d'avoir fait échouer l'étude de son projet. Depuis octobre, un texte sur le sujet fait l'objet de discussions au sein d'une sous-commission parlementaire, sans qu'aucune avancée concrète n'ait encore été enregistrée.



Le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan, a une nouvelle fois fait assumer lundi la responsabilité de la non-adoption d'une loi sur le contrôle des capitaux, attendue depuis plus d'un an, aux gouvernements successifs de Saad Hariri et Hassane Diab. Prenant la parole à l'issue d'une réunion de la commission, M. Kanaan a fait assumer la...