1975, Théâre de Beyrouth, Aïn el-Mreisseh. Arrêt brutal de mes activités théâtrales. De nos activités, celles de Halim et de moi-même.
De longues années avaient jusque-là accompagné plusieurs créations qui n’auraient jamais pu naître, vivre, durer sans le dévouement, la détermination, l’abnégation et l’enthousiasme fulgurant de Halim. L’impression d’un binôme rassurant, « un peu fou », nous permettait toutes les audaces tissées dans le souci de l’excellence.
On pouvait tout parce que Halim était là…
On risquait tout parce que Halim était là…
Bien plus important encore, Halim avait envie de tout ! Comme nous, investis d’une passion commune. Nous sur scène… lui dans des « gestion et production » très discrètes mais ô combien efficientes! Nous vivions alors de grands et inoubliables instants, inconscients de leur précarité, de la gifle du temps qui nous épiait.
Rupture violente… Une guerre passait par là.
J’ai créé en France une nouvelle troupe de théâtre toujours en activité et qui vit bien. Halim ne le sait pas. Il n’a pas su qu’il n’en a jamais été bien loin. J’ai souvent parlé de lui à mon équipe…
Ils l’auront ainsi rencontré aussi… un peu… comme ça… de loin…Il fallait que je le lui dise…
Merci Halim.
Jean-Marie MESHAKA
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