Le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, a affirmé mardi que les subventions sur certains produits, comme le carburant, ne pourraient pas se poursuivre après le mois de mars, tandis que celles sur les autres produits ne pourraient être assurées que jusqu'en juin. "Le gouvernement peut continuer à subventionner la plupart des biens jusqu'en juin, mais en ce qui concerne certains produits, comme le pétrole, les subventions ne seront plus assurées après le mois de mars", a déclaré M. Diab à l'agence de presse Reuters.
Le système de financement des importations par les réserves de la Banque du Liban (BDL) a été mis en place pour faire face à la dépréciation rapide de la livre libanaise sur le marché parallèle, où elle a atteint mardi le seuil des 15.000 L.L. contre un dollar. Il bénéficie aux importateurs de carburant, de blé, de médicaments, d’équipements médicaux et de matières premières destinées à l’industrie pharmaceutique. Une partie des mécanismes en place leur permet d’acheter à la BDL et au taux officiel de 1.507,5 livres pour un dollar une partie des montants réclamés par leurs fournisseurs, à condition de fournir eux-mêmes la fraction restante. La proportion est de 85% ou 90% de dollars subventionnés pour 15 ou 10% de dollars "frais". Un autre dispositif a été mis en place pour les biens de première nécessité et permet quant à lui aux importateurs concernés d’acheter tous leurs dollars au taux de 3.900 livres.
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