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Dernières Infos - Birmanie

"38 morts" pour la seule journée de mercredi, selon l'ONU



Des manifestants évitant des tirs de la police birmane lors d'une manifestation à Mandalay, le 3 mars 2021. Photo REUTERS/Stringer

La journée de mercredi a été "la plus sanglante" en Birmanie depuis le coup d'Etat du 1er février, avec "38 morts", a déclaré à des médias l'émissaire de l'ONU pour ce pays, Christine Schraner Burgener, en appelant à des sanctions internationale.

"Nous avons maintenant plus de 50 morts depuis le début du coup d'Etat et de multiples blessés", a-t-elle ajouté lors d'une liaison vidéo, depuis la Suisse où elle réside, avec des journalistes à l'ONU. "Tout compris, nous avons environ 1.200 personnes arrêtées et beaucoup de familles ne savent pas où leurs proches sont détenus, s'ils sont en bonne santé ou non", a aussi déclaré l'émissaire. L'émissaire a précisé conserver des contacts avec l'ensemble des parties en Birmanie, y compris les militaires. Ces derniers lui ont indiqué prévoir des élections "dans un an", a-t-elle indiqué.

La Suissesse a aussi appelé les membres des Nations unies et le Conseil de sécurité, qui se réunit en urgence vendredi à la demande du Royaume-Uni, à prendre des sanctions "fortes" contre la junte militaire birmane afin d'obtenir un retour à un processus démocratique dans ce pays. "Je pense que les Etats membres doivent prendre des mesures très fortes", a-t-elle dit. "J'ai eu une discussion avec l'armée et l'ai avertie que les Etats membres et le Conseil de sécurité pourraient prendre des mesures importantes, fortes", a-t-elle indiqué. "La réponse a été +Nous avons l'habitude des sanctions et on a survécu à ces sanctions dans le passé+", a précisé l'émissaire. Selon elle, cependant, "tous les outils possibles sont nécessaires maintenant pour arrêter cette situation et il y a besoin d'une communauté internationale unie". "Il revient aux Etats membres de prendre les bonnes décisions", a-t-elle insisté, en estimant que la Chine et la Russie, premiers soutiens de la Birmanie, ne pouvaient plus affirmer que le coup d'Etat est une affaire interne.

Interrogée sur les conditions posées par les militaires à une visite de sa part en Birmanie, réclamée depuis un mois par l'ONU, l'émissaire a répondu qu'ils lui avaient dit qu'elle était la bienvenue mais "pas maintenant" car il leur fallait régler des problèmes au préalable.

Les forces de sécurité birmanes ont continué mercredi à tirer à balles réelles contre les manifestants, défiant le concert de protestations internationales. La junte semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur ce pays depuis le renversement du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

"Je vais continuer, nous n'abandonnerons pas" le peuple birman, a assuré l'émissaire.

La journée de mercredi a été "la plus sanglante" en Birmanie depuis le coup d'Etat du 1er février, avec "38 morts", a déclaré à des médias l'émissaire de l'ONU pour ce pays, Christine Schraner Burgener, en appelant à des sanctions internationale.
"Nous avons maintenant plus de 50 morts depuis le début du coup d'Etat et de multiples blessés", a-t-elle ajouté lors d'une liaison...