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L'Irak commence à vacciner contre le Covid-19

L'Irak commence à vacciner contre le Covid-19

Un vaccin contre le coronavirus tenu par un soignant. Photo d'archives AFP

L'Irak a commencé mardi à vacciner des médecins après avoir reçu dans la nuit 50.000 doses de vaccins du laboratoire chinois Sinopharm, alors que le pays de 40 millions d'habitants aux infrastructures en ruines est confronté à une forte hausse de contaminations au Covid-19. Cette campagne a été lancée alors que l'Irak lutte contre une deuxième vague d'infections, avec plus de 4.000 nouveaux cas par jour, et avant la visite de trois jours du pape François à partir de vendredi.

Dans la Cité médicale de Bagdad, connue jusque dans les années 1980 dans tout le monde arabe mais aujourd'hui décrépie, des médecins ont reçu leur première dose devant la presse et le ministre de la Santé, Hassan al-Tamimi. "Nous avons distribué les vaccins dès leur arrivée, d'autres vaccinations auront lieu demain dans d'autres provinces et dans des lieux reculés", a-t-il assuré à l'AFP. Il a ajouté que cinq centres de vaccination avaient ouvert dans le pays, sans toutefois donner plus de précisions.

Officiellement, l'Irak dit vouloir vacciner en priorité soignants, forces de l'ordre et personnes âgées, mais jusqu'ici seuls des politiciens sont parvenus à obtenir des doses de vaccin par des voies détournées. Les premières doses arrivées par avion dans la nuit étaient "un cadeau", selon l'ambassade de Chine. Mais aussitôt ces vaccins reçus, Bagdad a commandé 2 millions de doses supplémentaires à Pékin, a ajouté le ministère de la Santé.

Sinopharm assure que son vaccin est efficace à 72,51%, contre 95% pour Pfizer-BioNTech et 94,5% pour Moderna.

Au même moment, le ministère lançait une plate-forme en ligne de rendez-vous pour une vaccination "gratuite". Elle ne fonctionnait pas mardi, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

Depuis des mois, les autorités sont critiquées pour leur gestion du Covid en Irak, dont les frontières sont très poreuses avec l'Iran, pays le plus touché du Moyen-Orient par le Covid. Dans le même temps, très peu d'Irakiens se plient à la distanciation sociale ou au port du masque, malgré les confinements décrétés.

Si les premiers Irakiens ont été vaccinés mardi, deux hauts responsables et un troisième, retiré des affaires, ont indiqué à l'AFP avoir reçu en janvier déjà une ou deux doses du "vaccin chinois". Ils ont expliqué qu'un des politiciens les plus en vue du pays avait reçu un millier de doses via des contacts en Chine, qu'il avait ensuite distribuées à de nombreux élus et responsables gouvernementaux. Pour le reste des 40 millions d'Irakiens, qui manquent de médicaments, d'hôpitaux et de médecins depuis des décennies, le pays devrait recevoir environ 2 millions de doses d'AstraZeneca via le dispositif Covax d'aide aux pays défavorisés.

Bagdad, qui traverse la pire crise économique de son histoire, assure avoir en outre déjà commandé 1,5 million de doses à Pfizer grâce à un prêt de la Banque mondiale. Selon un récent sondage de la Banque mondiale, seuls 39% des 10.000 Irakiens interrogés veulent se faire vacciner. Quant aux personnels soignants interrogés, ils n'étaient que 42% à vouloir le faire. A ce jour, le pays recense officiellement 703.778 contaminations, dont 13.458 décès.

L'Irak a commencé mardi à vacciner des médecins après avoir reçu dans la nuit 50.000 doses de vaccins du laboratoire chinois Sinopharm, alors que le pays de 40 millions d'habitants aux infrastructures en ruines est confronté à une forte hausse de contaminations au Covid-19. Cette campagne a été lancée alors que l'Irak lutte contre une deuxième vague d'infections, avec plus de 4.000...