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Kavala s'élève contre "l'usurpation" de sa liberté

Kavala s'élève contre

L'homme d'affaires et mécène Osman Kavala, figure de la société civile en Turquie. Photo d'archives AFP

L'homme d'affaires et mécène Osman Kavala, une figure de la société civile en Turquie, a affirmé vendredi que sa liberté avait été "usurpée" sur la base d'accusations "fictives" en comparaissant de nouveau pour implication présumée dans un putsch manqué.

M. Kavala encourt la prison à vie dans le cadre d'un procès pour "tentative de renversement du gouvernement", désignant une implication présumée dans le putsch avorté contre le président Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, et pour "espionnage politique".

A l'issue de la deuxième audience du procès à Istanbul, le tribunal a décidé de maintenir M. Kavala, incarcéré depuis octobre 2017, en détention préventive et de fusionner ce dossier avec les poursuites qui visent l'homme d'affaires pour son rôle présumé dans des manifestations antigouvernementales en 2013.

Une cour d'appel d'Istanbul avait invalidé le 22 janvier l'acquittement de M. Kavala, prononcé en février 2020, pour son soutien à ces manifestations, connues sous le nom de mouvement Gezi, ordonnant un nouveau procès qui doit s'ouvrir le 21 mai.

"Mon droit de vivre en liberté a été usurpé", a déclaré vendredi M. Kavala aux juges, parlant par visioconférence depuis la prison de Silivri en lisière d'Istanbul où il est détenu.

"Cela fait 39 mois que je suis détenu sans interruption sur la base d'accusations fictives", a-t-il ajouté.

M. Kavala a toujours catégoriquement rejeté les accusations portées contre lui, les ONG estimant que le gouvernement s'efforce d'en faire un exemple pour intimider la société civile.

Né à Paris et âgé de 63 ans, M. Kavala est une figure respectée de la société civile en Turquie. Il est surtout connu pour son soutien aux projets culturels portant sur les droits des minorités, la question kurde et la réconciliation arméno-turque.

M. Erdogan décrit régulièrement M. Kavala comme "le représentant en Turquie" du milliardaire américain d'origine hongroise George Soros, une bête noire de plusieurs régimes autoritaires dans le monde.

Il est revenu à la charge vendredi en accusant l'épouse de M. Kavala, Ayse Bugra, de faire partie d'"agitateurs" qui sont selon lui à l'origine de manifestations étudiantes qui secouent la Turquie depuis plus d'un mois après la nomination d'un recteur proche du pouvoir à la tête d'une prestigieuse université d'Istanbul.

"La femme de ce représentant en Turquie de Soros, Osman Kavala, fait aussi partie des provocateurs à l'Université du Bosphore. Nous n'allons pas permettre à ces gens de déclencher des troubles dans notre pays", a-t-il affirmé.

L'homme d'affaires et mécène Osman Kavala, une figure de la société civile en Turquie, a affirmé vendredi que sa liberté avait été "usurpée" sur la base d'accusations "fictives" en comparaissant de nouveau pour implication présumée dans un putsch manqué.M. Kavala encourt la prison à vie dans le cadre d'un procès pour "tentative de renversement du gouvernement", désignant une...