La ministre sortante de la Justice, Marie-Claude Najm, a demandé au parquet de cassation d’engager des poursuites dans l’affaire des médicaments subventionnés au Liban et retrouvés en vente à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Le dossier avait été remis à Mme Najm la veille par le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, qui a qualifié de « crime » le fait de revendre à l’étranger des boîtes de ce médicament contre l’hypertension artérielle, vital pour tant de personnes au Liban.
Cette affaire, rappelons-le, avait été ébruitée par un entrepreneur libanais de Kinshasa, Kamal Amer, qui avait eu la surprise de découvrir des étiquettes libanaises avec un prix en livres sur des boîtes d’Atacand qu’il a achetées dans la capitale congolaise… en vue de les envoyer au Liban au profit de familles nécessiteuses (voir L’OLJ du 2 février). Ayant publié des photos de ces boîtes sur sa page Facebook, le jeune homme a réussi à soulever l’épineuse question de la contrebande de produits subventionnés du Liban vers d’autres destinations où ils sont vendus plus cher (l’Atacand coûte au Liban 22 000 livres, soit 2,5 dollars suivant le prix du marché, alors qu’il est vendu à 20 dollars en RDC, pour ne citer que cet exemple). L’importateur Omnipharma et le ministère de la Santé ont tous deux assuré à L’OLJ qu’aucune partie ne s’était procuré récemment des quantités anormales de ce produit de manière à éveiller des soupçons. Ils estiment que des individus ou groupes limités peuvent s’être procuré ces boîtes dans différentes pharmacies, avant de les emmener dans de simples valises jusqu’en RDC.
La contrebande de produits subventionnés va bon train par voie terrestre au Liban, ce que nombre de pièces à conviction ont déjà établi (vidéos, données dans les médias…), sans que l’État n’arrive à y mettre un terme. Il semble que le trafic par avion ait également de beaux jours devant lui, surtout si aucune arrestation n’est faite dans le cadre de cette affaire.
ce genre de subvention n existe nul part ailleurs qu au Liban , il y a un moyen simple pour mettre terme à ce trafic c est creer une securité sociel digne de ce nom , en remboursent les gens à sa juste valeur, le trafic s arrete automatiquement et supprimer les subventions la santé est le bien de tous.
12 h 47, le 04 février 2021