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La CGTL réclame une indexation du salaire minimum et une allocation chômage

La CGTL réclame une indexation du salaire minimum et une allocation chômage

Le logo de la CGTL. Photo Ani

La Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a appelé vendredi les autorités à la mise en place de différentes aides sociales pour les Libanais les plus nécessiteux, déplorant que 65 % des foyers vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, alors que le taux d'inflation dans le pays avoisine les 400 %. Parmi les mesures réclamées figurent notamment la distribution de bons de rationnement d'une valeur d'au moins un million de LL, une allocation chômage financée par un impôt progressif sur les revenus et une indexation du salaire minimum sur base de la hausse des prix. La CGTL s'est également à nouveau prononcé contre une augmentation du prix du pain arabe. Le Liban, englué dans une crise socio-économique sans précédent dans son histoire moderne, est reconfiné depuis jeudi pour enrayer une propagation rapide du coronavirus, ce qui rend une grande partie de sa population encore plus vulnérable.

"Alors que le chômage a historiquement atteint son plus haut niveau dans le secteur privé, que le taux d'inflation est proche de 400 %, tandis que 65 % des familles sont passées sous le seuil de pauvreté, les marchands et mafieux des cartels monopolistiques, réalisent d'énormes profits du fait de la passivité de l'Etat, qui a échoué à démanteler ces cartels", a affirmé la CGTL dans un communiqué. "Environ sept milliards de dollars ont été dépensés par l'Etat en 2020 sous le prétexte de +subventions+ et plus de 75% de ce montant a profité aux cartels de la contrebande", a dénoncé l'organisation syndicale.

"La responsabilité première de l'État et du gouvernement qui devrait être formé est d'entreprendre immédiatement la distribution de bons de rationnement (...) d'un montant d'au moins un million de LL pour les familles dans le besoin, loin du clientélisme, et la mise en place d'une allocation chômage financée par un impôt progressif sur les revenus et bénéfices, ainsi qu'un impôt sur la fortune et les biens immobiliers", a poursuivi le syndicat. Et d'ajouter : "Le gouvernement, sortant ou futur, devrait immédiatement convoquer une réunion du comité concerné afin d'indexer le salaire minimum à la hausse des prix, d'autant qu'il existe des secteurs commerciaux, industriels et alimentaires qui ont profité de la crise et doublé leurs bénéfices". Le Liban est sans nouveau gouvernement depuis plus de cinq mois et le gouvernement démissionnaire de Hassane Diab est chargé de la gestion des affaires courantes.

La CGTL a en outre "rejeté l'augmentation du prix du pain arabe ou la réduction de son poids", et a appelé à "la création d'un comité de spécialistes auquel participeraient les syndicats concernés et la CGTL pour étudier ces questions." Elle a également appelé à "la mise en place d'un plan moderne de transport en commun, au soutien des hôpitaux publics en allouant une partie du prêt de 264 millions de dollars de la Banque mondiale à cet effet et à l'ouverture de nouveaux services et de chambres de soins intensifs pour les patients atteints du coronavirus dans les hôpitaux privés ainsi qu'à l'élaboration d'un accord avec plusieurs sociétés internationales afin de garantir l'approvisionnement en vaccins". La crise du coronavirus est venue s'ajouter à la crise socio-économique que traverse le pays et a porté préjudice à un secteur hospitalier qui n'a pas reçu une part importante des allocations que l'Etat lui doit depuis des années.

La Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a appelé vendredi les autorités à la mise en place de différentes aides sociales pour les Libanais les plus nécessiteux, déplorant que 65 % des foyers vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, alors que le taux d'inflation dans le pays avoisine les 400 %. Parmi les mesures réclamées figurent notamment la distribution...