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La pandémie accélère toujours, un an après l'annonce du premier mort en Chine



La pandémie accélère toujours, un an après l'annonce du premier mort en Chine

Des personnes portant des masques de protection à Wuhan en Chine, le 10 janvier 2021. Photo AFP / NICOLAS ASFOURI

Une équipe de l'OMS est attendue cette semaine en Chine, un an après l'annonce du premier des près de 2 millions de morts du nouveau coronavirus, au moment où s'intensifient les campagnes de vaccination massive pour endiguer la propagation galopante de l'épidémie. Les statistiques des cas, qui dépassent désormais les 90 millions recensés, s'affolent dans le monde, en raison de mutations plus contagieuses du virus, notamment au Royaume-Uni, le pays européen le plus touché. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a prévenu que le pire restait à venir en attendant l'effet des vaccins.

Un an jour pour jour après l'annonce par Pékin du premier décès du Covid-19, un homme qui faisait ses courses sur un marché de Wuhan, la Chine a donné son feu vert à la venue d'une équipe d'experts de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) chargée d'enquêter sur l'origine du coronavirus, initialement attendue la semaine dernière.

La visite de ces 10 experts, désormais programmée à partir de jeudi, est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d'écarter toute responsabilité dans l'épidémie qui a fait plus d'1,9 million de morts et plongé dans le monde dans la crise économique.

"Sans peur et sans masque"

Sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi au Royaume-Uni, où le gouvernement compte immuniser quelque 15 millions de personnes d'ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an. Le système de santé de la Grande-Bretagne, qui a franchi le seuil des 80.000 morts, est "actuellement confronté à la plus dangereuse situation dont on puisse se souvenir", a alerté Chris Whitty, le médecin-chef pour l'Angleterre.

En Allemagne, qui compte plus de 40.000 morts, les semaines à venir constitueront "la phase la plus dure de la pandémie" avec un personnel médical travaillant au maximum de ses capacités, a déclaré Angela Merkel. Plus de 80% des lits dans les services de soins intensifs allemands sont occupés.

Pour répondre à l'impatience mondiale face aux difficultés d'accès aux vaccins, la société allemande de biotechnologie BioNTech a affirmé pouvoir fournir "2 milliards de doses" de son vaccin d'ici la fin de l'année, nettement plus que le précédent objectif portant sur 1,3 milliard de doses.

La PME allemande, associée au géant américain Pfizer, est parvenue à cette nouvelle estimation en tenant compte du "nouveau standard" permettant de tirer 6 doses de chaque flacon au lieu de 5, selon un document publié sur son site internet. L'Inde, deuxième pays le plus touché - après les Etats-Unis - avec plus de 10 millions de cas recensés, a prévu de commencer dès samedi à vacciner jusqu'en juillet 300 millions d'habitants sur une population d'1,3 milliard. "J'ai hâte de me faire vacciner et de vivre sans peur et sans masque tout le temps, l'an dernier a été très dur pour nous", a déclaré à l'AFP Shatrughan Sharma, un travailleur de 43 ans à New Delhi.

La Russie a pour sa part annoncé qu'1,5 million de personnes dans le monde s'étaient fait administrer son vaccin Spoutnik V et envisage d'en développer une version "légère" ne nécessitant qu'une seule injection, mais de moindre efficacité.

Il s'agit de fournir "une solution temporaire efficace pour plusieurs pays ayant atteint un pic de la maladie (...) et qui cherchent à sauver le plus de vies possible", a expliqué Kirill Dmitriev, PDG du Fonds souverain russe (RDIF), qui a financé l'élaboration du Spoutnik V.

"Faux sentiment de sécurité"

Mais la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a rappelé la nécessité de continuer à respecter rigoureusement les gestes barrière, son président Francesco Rocca soulignant que "les vaccins seuls ne mettront pas fin à cette lutte". "Notre capacité à préserver la santé des uns des autres est littéralement entre nos mains", a-t-il ajouté, tandis que le directeur de la Santé de l'IFRC Emanuele Capobianco mettait en garde contre un "potentiel faux sentiment de sécurité dû au déploiement des vaccins". Une inquiétude justifiée par la circulation mondiale du variant identifié en Grande-Bretagne, d'une contagiosité accrue.

Les autorités sanitaires russes ont annoncé dimanche en avoir découvert un premier cas chez une personne de retour du Royaume-Uni. Le Mexique, pays qui compte plus de 130.000 morts, en a également détecté un premier cas dans l'État de Tamaulipas (Nord-Est), frontalier des Etats-Unis, un voyageur arrivé sur un vol en provenance de Mexico. A court terme, les Etats européens durcissent les mesures pour réduire les contacts, au risque d'aggraver la morosité économique.

Le Portugal, où l'épidémie atteint de nouveaux records, "décrètera quelque chose de très semblable au premier confinement de mars", lors du prochain Conseil des ministres mercredi, a affirmé le chef du gouvernement Antonio Costa. En France, huit nouveaux départements ont avancé leur couvre-feu à 18 heures, rejoignant quinze départements (sur une centaine) qui l'avaient fait au début de l'année.

La Suède, contrainte de revenir sur une politique moins stricte que ses voisins, peut désormais depuis dimanche durcir les mesures, notamment pour la première fois fermer commerces et restaurants dans des zones ciblées.

Une équipe de l'OMS est attendue cette semaine en Chine, un an après l'annonce du premier des près de 2 millions de morts du nouveau coronavirus, au moment où s'intensifient les campagnes de vaccination massive pour endiguer la propagation galopante de l'épidémie. Les statistiques des cas, qui dépassent désormais les 90 millions recensés, s'affolent dans le monde, en raison de mutations...