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Société - Associations

Au Liban, des cultures à petite échelle pour assurer la sécurité alimentaire

La Fondation Farah épaule des centaines de familles en ces temps difficiles économiquement, avec une approche qui a le mérite d’être durable.

Au Liban, des cultures à petite échelle pour assurer la sécurité alimentaire

Parmi les formations assurées par la Fondation Farah, une qui est destinée à apprendre aux femmes à préparer la mouné. Photo DR

À un moment où le Liban est confronté à une vague de pauvreté et d’effondrement économique sans précédent, des campagnes et des projets sociaux et économiques ont été lancés afin de soutenir les familles les plus pauvres touchées par la situation actuelle, leur assurer une vie décente et la sécurité alimentaire. Parmi ces initiatives se distingue celle de Farah, une fondation sociale à but non lucratif créée en 1988 et travaillant sur le développement social et économique, notamment en milieu rural où elle apporte son aide dans le domaine de l’agriculture. Une initiative visant à soutenir les familles en difficulté en leur offrant des solutions durables.

Pour faire face à la crise, la fondation a organisé des formations liées à la culture et la production du blé. Le but est de sensibiliser la population à l’importance de cette culture pour la sécurité alimentaire. La Fondation Farah a aussi organisé d’autres ateliers liés à la culture de la pomme de terre. De manière plus générale, les formateurs ont encouragé les citoyens à lancer leurs propres projets de jardinage domestique.


Faire évoluer le concept d’agriculture à petite échelle, grâce à des formations intensives. Photo DR


L’une de ces formations était spécifiquement dédiée aux mères de famille, elle a été organisée par la fondation pour leur apprendre comment sécher les fruits et les légumes, ainsi que les procédés de production et de conservation traditionnelle des aliments ou “mouné”.

Lors d’un entretien avec L’Orient-Le Jour, la directrice des projets de la fondation, Feryal Moghrabi, a expliqué que « Farah vise à fournir une aide humanitaire et à encourager l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire, mais cherche aussi à soutenir l’éducation par le biais d’instituts professionnels qui aident à autonomiser les jeunes et les femmes ». Des cours sur la sécurité alimentaire ou encore sur les mesures préventives contre la propagation du coronavirus ont ainsi également été donnés en coopération avec les municipalités.


Parmi les formations assurées par la Fondation Farah, une qui est destinée à apprendre aux femmes à préparer la mouné. Photo DR


Un million de mètres carrés de blé

« Dès le début de la crise économique, la fondation a acheté et distribué 50 000 aides alimentaires préparées par des femmes vivant dans des zones rurales, et a distribué 35 000 poules, de sorte que chaque famille en reçoive cinq », a-t-elle ajouté. La fondation couvre non seulement la Békaa-Ouest, la Békaa centrale et Rachaya, mais également Bab el-Tebbaneh (Tripoli, Nord), Aley et le Chouf (Mont-Liban, Sud), Hasbaya (Sud) et d’autres régions libanaises.

« Nous avons planté un million de mètres carrés de blé, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire de la population. Dans ce contexte, nous avons fourni des semis et des plantes aux petits agriculteurs et aux citoyens propriétaires de terrains agricoles, et nous avons préparé des vidéos en coopération avec l’Université américaine de Beyrouth (AUB), en plus d’un calendrier spécial avec des conseils sur les périodes qui correspondent à chaque culture, ou encore sur l’irrigation, l’entretien du sol et la plantation », explique-t-elle.

La fondation n’a pas négligé les agriculteurs professionnels, prévoyant une formation à l’intention de 300 d’entre eux et mettant en place un programme d’octroi de petits prêts et de financement des petites entreprises, pour encourager l’industrie alimentaire et l’élevage d’animaux en coopération avec la Fondation Tamkeen. Le programme de prêts bénéficie d’un budget de 15 millions de livres libanaises, pour des prêts à faible taux d’intérêt.

Côté équipement, la fondation a acheté neuf tracteurs pour la plantation et la récolte. Quatre pépinières ont par ailleurs été créées à Rachaya, dans le Chouf, à Aley et Baïssour, pour alimenter la distribution de semences, qui emploient entre autres des personnes à besoins spéciaux. De quoi faire d’une pierre deux coups.

Pour mieux préparer demain et stimuler les jeunes cerveaux, la Fondation Farah a par ailleurs lancé un concours de projets en préparation, avec en parallèle une formation sur l’étude et l’analyse de marché. Un programme destiné à « ceux qui ont des idées innovantes dans le domaine de l’agriculture », précise Feryal Moghrabi. Dans ce cadre, une formation intensive permettra de sélectionner les trois projets gagnants, dans le but d’aider leurs concepteurs à les concrétiser.

La Fondation Farah est financée grâce à des dons de particuliers, dont le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, son principal soutien, ainsi que des partenariats avec des organisations internationales, précise la directrice.


À un moment où le Liban est confronté à une vague de pauvreté et d’effondrement économique sans précédent, des campagnes et des projets sociaux et économiques ont été lancés afin de soutenir les familles les plus pauvres touchées par la situation actuelle, leur assurer une vie décente et la sécurité alimentaire. Parmi ces initiatives se distingue celle de Farah, une fondation...

commentaires (1)

Il est souhaitable que d'autres Fondations, à l'instar de Farah couvrent également les autres régions, pour soutenir la population sur tout le territoire.

Esber

11 h 59, le 31 décembre 2020

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Commentaires (1)

  • Il est souhaitable que d'autres Fondations, à l'instar de Farah couvrent également les autres régions, pour soutenir la population sur tout le territoire.

    Esber

    11 h 59, le 31 décembre 2020

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