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L'organisme de microcrédits du Hezbollah affirme que le piratage de son système est "limité et partiel"


L'organisme de microcrédits du Hezbollah affirme que le piratage de son système est

L'association al Qard al-Hassan, affiliée au Hezbollah. Photo Commerce du Levant

Al-Qard al-Hassan, le plus grand organisme de microcrédits du pays, affilié au Hezbollah, a affirmé mercredi que le piratage dont il a été victime lundi par un groupe de hackers, Spiderz, était "partiel et limité". Selon cet organisme, ce piratage n'est que l'aboutissement d'une "campagne brutale", dont il est l'objet sur les réseaux sociaux, dans les médias et en politique.

"Le piratage concerne le réseau externe d'informations, et il est donc partiel et limité. Il n'a pas affecté le réseau principal, fermé et sécurisé, tout comme il n'a pas affecté les nombreux comptes réels de l'organisation", a affirmé l'association dans un communiqué, ajoutant que ce sont davantage les noms des emprunteurs qui ont été divulgués, plutôt que ceux des déposants.

Le groupe de cyberpirates, qui se fait appeler "Spiderz", a infiltré les comptes et les caméras de l'organisme et publié mardi des listes d'emprunteurs et de déposants, ainsi que les détails des prêts (valeur et taux de remboursement), ainsi que le budget des agences en 2019 et 2020.

"Nous poursuivons notre travail (...), nos services de prêt, de retrait et de dépôt sont ouverts. Toutes les données de l'association sont intactes et ne peuvent être falsifiées", a estimé l'organisation, pour rassurer ses clients.

Mardi, al-Qard al-Hassan avait confirmé au site web al-Ahed, affilié au Hezbollah, qu'une intrusion "limitée" avait eu lieu mais qu'elle "n'a atteint que le réseau extérieur, sans constituer de danger ou de menace pour les déposants ou les clients ayant souscrit des crédits".

Campagne hostile et programmée

"L'association fait face depuis un certain temps à une campagne hostile et programmée, qui a commencé dans les médias et les milieux politiques suite à la dégradation de la situation économique et à la crise bancaire", a encore dénoncé l'organisme.

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Al-Qard al-Hassan n'a pas démenti ses liens avec le parti chiite, mais a nuancé. A ses yeux, "elle est une des sociétés caritatives à travers lesquelles le Hezbollah agit pour soutenir et aider tous les Libanais, sans discrimination". Une manière de répondre aux propos du groupe de cyberpirates Spiderz, qui l'a décrit dans une vidéo justifiant le piratage comme "une banque du Hezbollah, hors du système financier libanais officiel" et appelé à "boycotter cette économie parallèle qui a conduit à l'effondrement économique du pays".

Fondée en 1983 et enregistrée en tant qu’organisation non-gouvernementale depuis 1987, al-Qard al-Hassan collecte d’un côté des dépôts non rémunérés conformément aux principes de la finance islamique, en dollars ou en livres, et octroie de l’autre des microcrédits à plus de 200.000 emprunteurs. Mais cette association basée dans la banlieue-sud de Beyrouth, qui emploie près de 500 salariés et compte une trentaine d’agences sur l’ensemble du territoire libanais, opère totalement en marge du système financier. Considérée comme un pilier économique du Hezbollah, elle fait partie des entités sanctionnées par le Trésor américain depuis 2007, ce qui ne l’empêche pas d’être la plus grande organisation de microcrédits du pays. L’effondrement du secteur bancaire traditionnel dans un Liban en crise depuis plus d’un an n’a fait d’ailleurs que renforcer son attractivité.

Al-Qard al-Hassan, le plus grand organisme de microcrédits du pays, affilié au Hezbollah, a affirmé mercredi que le piratage dont il a été victime lundi par un groupe de hackers, Spiderz, était "partiel et limité". Selon cet organisme, ce piratage n'est que l'aboutissement d'une "campagne brutale", dont il est l'objet sur les réseaux sociaux, dans les médias et en politique. "Le piratage...