Le président de la République, Michel Aoun, a reçu mardi au palais de Baabda le président du Groupe d'amitié parlementaire franco-libanais, le député Loïc Kervran. Celui-ci a assuré le chef d'Etat de la poursuite de l'initiative française pour le pays du Cèdre, initiée à Beyrouth le 1er septembre par le président français Emmanuel Macron, à la lumière de la crise économique, des conséquences de la double explosion meurtrière du port de Beyrouth et de la pandémie de coronavirus, a rapporté la présidence libanaise dans un communiqué.
"L'initiative française est toujours en place et la France ne lâchera pas le Liban dans les circonstances actuelles", a affirmé M. Kervran, selon Baabda. Dans ce cadre, il a rappelé les conditions énoncées dans la feuille de route française à savoir la nécessité de la formation d'un nouveau gouvernement, la mise en œuvre de réformes structurelles, indispensables au déblocage des aides internationales, notamment celles de la conférence CEDRE. Plus de deux mois après la désignation de Saad Hariri comme Premier ministre, le pays n'a toujours pas de gouvernement et le processus se trouve dans l'impasse notamment à cause des rivalités politiques.
"Le président Macron est attaché à ses engagements envers le Liban, comme le montrent ses deux visites successives dans ce pays, ainsi qu'une conférence, grâce à laquelle le Liban a obtenu 280 millions de dollars d'aide humanitaire", a affirmé le député, soulignant que le chef d'Etat français a la volonté de se rendre au Liban, mais la date d'une éventuelle nouvelle visite sera fixée en fonction des circonstances. M. Kervran informera à son retour en France la diplomatie française de ses rencontres avec les responsables libanais et des derniers développements sur place.
Emmanuel Macron était attendu à Beyrouth le 23 décembre pour une troisième visite depuis le 6 août. Mais ayant contracté le Covid-19, il a dû annuler son voyage.
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