Hôpitaux de campagne offerts par le Qatar : "l'installation a débuté", annonce Hassan

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a affirmé jeudi que l'installation des hôpitaux de campagne offerts par le Qatar en novembre dernier pour être mis en place dans les banlieues respectives de Tripoli (Liban-Nord) et de Tyr (Liban-Sud) avait démarré, alors que le retard accusé jusque-là avait suscité de nombreuses interrogations ces derniers jours. Ces deux hôpitaux, constitués de 500 lits chacun, sont destinés à augmenter la capacité du Liban à traiter les patients atteints de Covid-19 dans ces deux villes.

"L'installation des hôpitaux de campagne a commencé, (...) de Denniyé et Tripoli dans le Nord, jusqu'à Tyr et Jouaya dans le Sud", a affirmé M. Hassan sur son compte Twitter, ajoutant que cela se faisait "en parallèle de la préparation de départements coronavirus supplémentaires dans les hôpitaux gouvernementaux". Hamad Hassan a enfin défendu ses "bonnes intentions", face à "ceux qui critiquent" son travail.

Divers responsables des deux villes susmentionnées se sont irrités que, plus d'un mois après qu'ils aient été offerts par l'émirat qatari, les tentes de ces hôpitaux de campagne, les lits et le matériel médical se trouvaient encore entassés dans un entrepôt situé au sous-sol de la Cité sportive, au sud de Beyrouth. Le nombre quotidien de contaminations est dernièrement reparti à la hausse malgré un confinement général de deux semaines suivi d'un déconfinement progressif toujours en cours. Le nombre de malades nécessitant une hospitalisation augmente lui aussi. Or quatre lits sur cinq dans les unités de soins intensifs Covid-19 des hôpitaux libanais sont occupés.

Le ministre sortant de la Santé avait expliqué que plusieurs facteurs empêchaient les hôpitaux d’entamer leurs opérations, notamment un manque de personnel, un équipement inapproprié et le fait que l’emplacement de l’hôpital de Tripoli n’ait pas encore été décidé. Concernant celui de Tyr, il avait affirmé qu'il valait mieux attendre que l’hôpital soit entièrement équipé avant de se précipiter. Le ministre avait également assuré avoir contacté la Banque mondiale pour obtenir un financement du matériel supplémentaire, mais que la "bureaucratie" faisait obstacle.