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Sport - Football

Borussia Dortmund : équipe talentueuse cherche mental solide pour confirmer...

Borussia Dortmund : équipe talentueuse cherche mental solide pour confirmer...

Lucien Favre, limogé dimanche par le Borussia Dortmund après une défaite (5-1) face au promu Stuttgart, n’aura jamais réussi à se défaire d’un soupçon tenace : celui de ne pas avoir su donner « une âme » à une équipe par ailleurs talentueuse. Ina Fassbender/AFP

Lucien Favre limogé, les joueurs de Dortmund n’ont plus d’alibi : cette équipe composée de jeunes talents exceptionnels et de vieux grognards possède un potentiel rare, mais doit se forger un mental autour de son nouvel entraîneur Edin Terzic, qui a débuté hier soir face à Brême en Bundesliga. Erling Haaland, buteur prodige de 20 ans, Jadon Sancho, l’un des plus grands espoirs du football anglais, Mats Hummels, pilier de la défense et champion du monde 2014, secondés par une pléiade d’adolescents surdoués et d’internationaux allemands ou étrangers : le jeune Terzic (38 ans), jusqu’ici adjoint de Favre, a hérité d’un effectif de classe européenne.

Sur le papier, le Borussia a largement les moyens de tenir tête à Séville, en 8es de finale de la Ligue des champions en février et mars prochains. Il a aussi la qualité pour être, au moins, une troisième fois consécutivement vice-champion d’Allemagne derrière le Bayern, qui apparaît intouchable. Pourquoi, alors, cette équipe vient-elle de perdre ses trois derniers matches à domicile, et de prendre quatre points seulement sur ses cinq dernières rencontres de championnat ? « C’est difficile à expliquer », avait concédé Favre samedi dernier, effondré et impuissant, après l’humiliation (5-1) au Signal Iduna Park contre le promu Stuttgart.

Favre comme Tuchel

L’entraîneur suisse âgé de 63 ans ne savait pas encore qu’il venait de diriger le dernier de ses 110 matches sur le banc du BVB. Qu’il quitte avec un bilan plus qu’honorable : 2,01 points de moyenne par match, tout près du score de Thomas Tuchel (2,12 points), meilleur entraîneur à ce jour de l’histoire du club. Mais le Borussia de Favre s’est malheureusement illustré, pendant plus de deux ans, par ses passages à vide dévastateurs, qui ont ruiné le bénéfice de moments d’euphorie et de très grand football. Sautes de concentration, ou de motivation ? Quoi qu’il en soit, la marge de progression est à l’évidence plus mentale que tactique.

Que va donc pouvoir faire le nouvel entraîneur Edin Terzic, un Germano-Croate, pour relancer son groupe ?

Peut-être mettre les joueurs un peu plus sous pression que ne le faisait Favre, excellent technicien mais très (trop ?) indulgent pour ses hommes. Interrogé lundi sur le football qu’il comptait développer, Terzic n’est pas entré dans les détails. Mais il a rappelé qu’il était né dans la région de Dortmund, qu’il avait toujours été un fan du BVB et qu’il était « imprégné du passé » de ce club. À savoir une tradition de football offensif et spectaculaire, dont l’apogée fut l’ère Jürgen Klopp (2008-2015), avec deux titres de champion (2011, 2012) et une finale de Ligue des champions (2013).

À la Hansi Flick ?

Selon le magazine Kicker, la bible du foot allemand, la nomination du jeune entraîneur a été bien accueillie par le vestiaire, informé dimanche de la nouvelle. « Contrairement à Favre, amical mais distant, Terzic est un personnage décontracté et chaleureux, qui sait parler le langage des joueurs », affirme Kicker.

Après une carrière de joueur dans les divisions inférieures, l’homme a fait ses premiers pas de technicien avec les équipes de jeunes de Dortmund (2010-2013). Puis il a tenté sa chance auprès des équipes professionnelles de Besiktas, en Turquie (2013-2015), puis de West Ham, en Premier League (2015-2017), à chaque fois comme entraîneur adjoint. Il avait intégré le staff de Favre en 2018, et a donc connu hier à Brême en Bundesliga sa première expérience de numéro un au plus haut niveau. Officiellement, il est en poste « jusqu’à la fin de la saison », ont affirmé dimanche les dirigeants du club.

De son côté, la presse imaginait lundi deux scénarios : un remplacement de Terzic dès la saison prochaine par Marco Rose, l’actuel technicien de Mönchengladbach, étoile montante du coaching allemand. Ou un conte de fées « à la Hansi Flick » (Süddeutsche Zeitung), qui verrait ce jeune homme séduisant mener Dortmund vers le succès et rester en poste à plus long terme, comme l’a fait le coach du Bayern Munich la saison dernière.

Christophe BEAUDUFE/AFP

Lucien Favre limogé, les joueurs de Dortmund n’ont plus d’alibi : cette équipe composée de jeunes talents exceptionnels et de vieux grognards possède un potentiel rare, mais doit se forger un mental autour de son nouvel entraîneur Edin Terzic, qui a débuté hier soir face à Brême en Bundesliga. Erling Haaland, buteur prodige de 20 ans, Jadon Sancho, l’un des plus grands espoirs...

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