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A Baabda, Raï plaide en faveur de l'audit juricomptable et de la formation du gouvernement

A Baabda, Raï plaide en faveur de l'audit juricomptable et de la formation du gouvernement

Le président libanais, Michel Aoun (g), s'entretenant avec le patriarche maronite, Béchara Raï, le 25 novembre 2020 au palais de Baabda. Photo Twitter/Présidence libanaise

Le patriarche maronite, Béchara Raï, qui s'est entretenu au palais de Baabda avec le président de la République, Michel Aoun, a plaidé mercredi pour la formation rapide d'un gouvernement et la tenue de l'audit juricomptable de la Banque du Liban et de toutes les institutions étatiques, au moment où le Liban connaît une grave crise économique et sociale.

"Je me rends chez le président de la République lorsque j'ai un déplacement à l'étranger, et ma visite aujourd'hui intervient avant un déplacement au Vatican où je remercierai le pape François de s'être tenu au côté du Liban après l'explosion du port de Beyrouth", a fait savoir le chef de l'Eglise maronite.

"L'audit juricomptable doit être suivi par le gouvernement, et l'enquête doit s'étendre à tous les ministères et institutions étatiques, en commençant par la Banque du Liban, afin de dévoiler la corruption. L'audit ne doit pas s'arrêter, même si le cabinet qui était chargé de le faire a quitté le pays", a estimé le prélat maronite.

L’audit de la BDL, et plus précisément son volet juricomptable, vise à remonter à la source des transactions passées par l’institution bancaire pour détecter d’éventuelles fraudes. Il constitue l'une des principales réformes réclamées par les pays donateurs. Son lancement effectif est l'une des clés du déblocage de l’assistance financière que le pays a sollicitée du FMI en mai, sans succès pour l’instant, alors que le Liban traverse une très grave crise économique et financière, et a impérieusement besoin d'injection de fonds. La Banque centrale avait toutefois refusé d'envoyer certains des documents et des informations demandés par Alvarez & Marsal, en invoquant le secret bancaire. Le cabinet en avait conclu qu'il ne parviendrait jamais à mettre la main sur ces documents, même à l'issue du délai supplémentaire de trois mois convenu le 5 novembre dernier, et a rompu son contrat avec le ministère des Finances vendredi dernier.

Sur le plan politique, le patriarche Raï a une nouvelle fois appelé à la formation du gouvernement qu'est censé mettre sur pied Saad Hariri. "Le Premier ministre désigné doit préparer une mouture complète et la présenter au président pour qu'il l'étudie. Le pays se meurt et ce n'est pas de la sorte qu'on forme des gouvernements. Le pays ne peut plus supporter de retard, ne serait-ce qu'un seul jour. Nous voulons un gouvernement de sauvetage, exceptionnel, et qui soit apolitique et non-partisan", a ajouté Mgr Raï.

Les tractations gouvernementales menées depuis près d'un mois par le Premier ministre désigné Saad Hariri s'enlisent face aux demandes et conditions posées par les différents partis politiques, qui veulent prendre part au prochain cabinet censé être une équipe "de mission" resserrée, comme définie dans l'initiative du président français Emmanuel Macron, le 1er septembre à Beyrouth.

Le patriarche maronite, Béchara Raï, qui s'est entretenu au palais de Baabda avec le président de la République, Michel Aoun, a plaidé mercredi pour la formation rapide d'un gouvernement et la tenue de l'audit juricomptable de la Banque du Liban et de toutes les institutions étatiques, au moment où le Liban connaît une grave crise économique et sociale."Je me rends chez le président de...