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Monde - Institutions US

Biden assure que les États-Unis sont « prêts à guider le monde »

Trump a finalement donné son feu vert au processus de transfert du pouvoir.

Biden assure que les États-Unis sont « prêts à guider le monde »

Joe Biden annonçant hier sa nouvelle équipe diplomatique et sécuritaire. Chandan Khanna/AFP

Le transfert du pouvoir a finalement commencé aux États-Unis. Après deux semaines de blocage, Joe Biden a les mains totalement libres pour préparer son arrivée à la Maison-Blanche, avec en premier acte hier la présentation officielle de grands noms de son futur cabinet.

Donald Trump n’a toujours pas pour autant concédé sa défaite, en promettant de poursuivre le « combat » en justice, où il enchaîne pourtant les revers dans sa tentative de contester le résultat de la présidentielle américaine du 3 novembre.

Mais plus de deux semaines après l’annonce de la victoire du démocrate, il a finalement ouvert la porte d’un tweet, lundi soir, à la transition vers une présidence Biden.

Ce dernier ne l’avait pas attendu pour préparer son arrivée à la Maison- Blanche, le 20 janvier. Le futur 46e président des États-Unis a dévoilé lundi les noms des premiers poids lourds de son gouvernement, avec plusieurs personnalités chevronnées ayant servi sous Barack Obama comme Antony Blinken, futur chef de la diplomatie américaine.

Accompagné de sa future vice-présidente Kamala Harris, il a présenté officiellement ces premiers grands noms, centrés sur la diplomatie et la sécurité, hier dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.

Joe Biden a assuré hier que les États-Unis étaient de nouveau « prêts à guider le monde ». « C’est une équipe qui reflète le fait que l’Amérique est de retour, prête à guider le monde et pas à s’en retirer », a-t-il affirmé, signalant le virage qu’il entend faire prendre à la politique étrangère américaine.

Les futurs membres de son gouvernement se sont tous appliqués à réaffirmer le rôle dirigeant des États-Unis sur la scène internationale, promettant de revenir sur l’isolationnisme du gouvernement de Donald Trump.

« Nous ne pouvons pas résoudre seuls les problèmes du monde, nous devons travailler avec les autres pays », a affirmé Antony Blinken, prônant une coopération internationale pour « résoudre les problèmes du monde ». « Maintenant, nous devons agir avec humilité et confiance », a-t-il ajouté.

La future ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé pour sa part le retour du multilatéralisme. « Aujourd’hui, je pense au peuple américain, à mes collègues diplomates et employés du service public dans le monde entier », a-t-elle déclaré. « Je veux vous dire que l’Amérique est de retour, le multilatéralisme est de retour, la diplomatie est de retour. » La vice-présidente élue Kamala Harris a prévenu que la tâche serait difficile. « Il faudra regrouper et renouveler les alliances de l’Amérique, rebâtir et renforcer les institutions de sécurité nationale et de politique étrangère qui assurent notre sécurité et défendent nos intérêts nationaux, et s’attaquer à la menace existentielle du changement climatique qui nous met tous en danger », a-t-elle dit.

Joe Biden a rappelé sa « détermination » à lutter contre le changement climatique, en présentant son futur émissaire spécial en charge de cette question, John Kerry. « Je veux être clair. Je ne sous-estime pas une seule seconde les difficultés à respecter mes engagements audacieux pour combattre le changement climatique. Mais en même temps, personne ne devrait sous-estimer une seule seconde ma détermination à le faire », a déclaré le démocrate.

Signalant que le transfert de pouvoir avait officiellement commencé, le président élu a tweeté lundi soir, sans un autre mot, l’adresse de ce site désormais gratifié du «.gov » officiel : buildbackbetter.gov

Peu avant, Donald Trump avait donné son feu vert à l’agence gouvernementale chargée du transfert du pouvoir pour faire le « nécessaire », mettant fin à un déni sans précédent dans l’histoire américaine. Cette agence, la GSA, venait d’envoyer une lettre informant Joe Biden qu’elle ouvrait finalement la voie à la transition, dans une décision « indépendante ». Comprendre : pas sur commande du président sortant mais après la certification des résultats dans plusieurs États-clés et une volée de revers en justice pour l’équipe Trump.

Après le Michigan lundi, la Pennsylvanie a à son tour certifié hier la victoire de Joe Biden, nouveau camouflet pour le républicain.

Apparaissant de plus en plus isolé chez les républicains dans sa tentative de nier la défaite, Donald Trump a toutefois encore tweeté hier que la GSA « ne détermine pas qui sera le prochain président des États-Unis ».

Dans les faits, son feu vert débloque des fonds pour que l’équipe Biden puisse s’organiser et lui ouvre la porte de l’administration Trump afin de commencer à se coordonner sur les sujets brûlants, comme la campagne de vaccination à venir pour lutter contre le Covid-19. Point crucial, Joe Biden aura enfin accès aux informations classées “secret defense”.

Plusieurs pionniers

Dans un retour à une politique plus traditionnelle que son prédécesseur, Joe Biden s’entoure de personnalités reconnues et qualifiées, sans effet surprise.

Disant vouloir donner une plus grande place aux femmes et aux minorités, l’ancien vice-président de Barack Obama a déjà désigné plusieurs pionniers, avec le premier Hispanique à la tête de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, et la première femme à la tête des services de renseignements, Avril Haines.

Il prévoit aussi, selon une source dans son entourage, de nommer au Trésor l’ancienne présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, un poste toujours occupé par des hommes.

Riche d’une longue expérience au Pentagone, Michèle Flournoy, 59 ans, est en tête des pronostics pour diriger la Défense.

Source : AFP

Le transfert du pouvoir a finalement commencé aux États-Unis. Après deux semaines de blocage, Joe Biden a les mains totalement libres pour préparer son arrivée à la Maison-Blanche, avec en premier acte hier la présentation officielle de grands noms de son futur cabinet.Donald Trump n’a toujours pas pour autant concédé sa défaite, en promettant de poursuivre le « combat »...

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" Les États-Unis sont prêts à guider le monde ". Voilà qui n'est pas de nature à nous rassurer sur l'ère Biden qui se prépare!

Yves Prevost

08 h 09, le 25 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • " Les États-Unis sont prêts à guider le monde ". Voilà qui n'est pas de nature à nous rassurer sur l'ère Biden qui se prépare!

    Yves Prevost

    08 h 09, le 25 novembre 2020

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