Le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, a commémoré samedi le 77e anniversaire de l'Indépendance du Liban, célébrée le 22 novembre, affirmant que la libération de la corruption était tout aussi nécessaire que la libération de l'occupant, alors que le Liban croule sous le poids d'une grave crise, au moment où la classe dirigeante est accusée de corruption et d'incompétence.
"L'indépendance ne peut être complète sans réformes qui mettraient un terme à la corruption et permettraient l'émergence d'un État fort, juste, protégeant ses citoyens. La corruption n'est pas moins dangereuse que l'occupation. Se libérer de cette corruption est aussi difficile que la libération de l'occupant. En espérant que la prochaine fête de l'Indépendance soit entière et que la joie des Libanais soit comblée par la libération", a écrit M. Diab sur Twitter.
En raison de la pandémie du coronavirus, et alors que le Liban est reconfiné jusqu'au 30 novembre, les célébrations de l'Indépendance ont été annulées. Tout au long de la journée, les sépultures d'anciens hommes d'État, considérés comme les "pères de l'Indépendance", ont toutefois été fleuries par des responsables politiques. Des couronnes de fleurs ont ainsi été déposées sur les tombes des anciens présidents Fouad Chéhab et Béchara el-Khoury, des anciens présidents du Parlement Habib Abi Chahla et Sabri Hamadé, et des anciens Premiers ministres Riad Solh, Saëb Salam, Abdelhamid Karamé et Rafic Hariri.
Le Liban avait déclaré son indépendance vis-à-vis de la France, le 22 novembre 1943. Chaque année, cet anniversaire est marqué par un grand défilé militaire, organisé dans le centre-ville de Beyrouth. Le défilé a été annulé cette année, mais l'an dernier, alors que le pays vivait depuis plus d'un mois au rythme d'un grand mouvement de soulèvement populaire, les autorités s'étaient contentées d'un défilé réduit, donné à l'école militaire de Yarzé, tandis que les contestataires avaient organisé une parade "civile" dans le centre-ville.
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