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Politique - Retrait d'Alvarez & Marsal

Pour Bassil, empêcher l'audit de la BDL est un "crime", Kassem dénonce des "justifications inacceptables"

Le bureau politique du CPL appelle le gouvernement Diab à "annoncer les raisons qui ont poussé Alvarez & Marsal à mettre un terme à sa mission et à désigner les responsables de l'avortement de l'audit".

Pour Bassil, empêcher l'audit de la BDL est un

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé samedi qu'empêcher l'audit des comptes de la Banque du Liban (BDL) était un "crime", après le retrait vendredi du cabinet international de conseil Alvarez & Marsal du contrat établi avec l'État libanais pour mener le volet juricomptable de l'audit de la BDL. Quant au numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, il a dénoncé les "justifications inacceptables" ayant mené à la résiliation du contrat, estimant que cela risquait de mener à une "dégradation toujours plus importante" de la situation. Dans un communiqué, le dignitaire a appelé les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, à prendre des mesures suite à la résiliation du contrat d'audit.

"Ne pas abdiquer face à l'échec"

"Les justifications qui ont mené à l'échec de l'audit juricomptable de la situation financière de la BDL sont inacceptables", a affirmé le cheikh Kassem. "Si la situation de la BDL reste obscure, cela risque de provoquer une dégradation toujours plus importante" dans le pays, a-t-il ajouté, alors que le Liban connaît depuis un an une crise économique et financière inédite. 

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a dans ce cadre affirmé que son parti "restait convaincu de la nécessité de l'audit". "Il ne faut pas abdiquer face à l'échec", a-t-il poursuivi, appelant à trouver une solution à cette affaire. Il a dès lors réclamé "une réunion exceptionnelle du gouvernement" afin que les "mesures nécessaires soient prises" pour garantir l'audit, appelé la justice à "s'exprimer pour obliger la BDL à faire ce qu'il faut, sous peine de sanctions", et invité le Parlement à adopter une loi urgente pour "passer outre tous les prétextes empêchant l'audit". 

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Le cabinet international Alvarez & Marsal, que l’État avait mandaté en septembre pour mener le volet juricomptable de l’audit de la Banque du Liban, a décidé vendredi de jeter l’éponge, après avoir conclu qu’il ne parviendrait pas à obtenir les documents nécessaires réclamés à la Banque centrale pour mener à bien sa mission, même à l’issue du délai supplémentaire de trois mois convenu le 5 novembre dernier. L’audit de la BDL, et plus précisément son volet juricomptable, vise à remonter à la source des transactions passées par l’institution bancaire pour détecter d’éventuelles fraudes. Il constitue l'une des principales réformes réclamées par les soutiens du Liban. Son lancement effectif est de fait un des prérequis pour le déblocage de l’assistance financière que le pays a sollicitée du Fonds monétaire international en mai, sans succès pour l’instant.

"Un crime"
Un peu plus tard samedi, le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a pour sa part estimé qu'"empêcher l'audit juricomptable de la Banque du Liban est un crime". "Seule la vérité nous libérera et seul l'audit juricomptable permettra de découvrir la vérité concernant la façon avec laquelle les fonds des Libanais ont été dépensés et cela dévoilera les responsables" de la corruption, a-t-il écrit sur Twitter.

Le bureau politique du CPL a de son côté appelé le gouvernement démissionnaire de Hassane Diab à "annoncer les raisons qui ont poussé Alvarez & Marsal à mettre un terme à sa mission et à désigner les responsables de l'avortement de l'audit". "L'arrêt de l'audit des comptes de la Banque centrale signifie que la classe corrompue réussit à cacher la vérité concernant les fonds des déposants et les dépenses publiques", selon le parti aouniste, qui estime encore que cela "entrave les réformes, notamment financières et donc la possibilité de bénéficier" des aides internationales de la Cèdre et du Fonds monétaire international et "cela torpille l'initiative française" visant à sortir le Liban de la crise.

Le député Ibrahim Kanaan, président de la commission parlementaire des Finances, a pour sa part annoncé lors d'un entretien avec la chaîne locale LBCI qu'il allait présenter une proposition de loi au Parlement concernant un audit juricomptable de tous les comptes de l'État, qu'il s'agisse de ceux de la BDL, des ministères, des administrations et institutions publiques. Un tel texte "pourra éliminer tous les obstacles" devant l'audit, qu'il s'agisse du secret bancaire ou professionnel, estime le député. "L'audit n'a pas eu lieu parce que les responsables politiques ne veulent pas que l'on découvre que la majorité des parties sont impliquées et ont peur que la vérité ne soit révélée sur leur mauvaise gestion" des affaires du pays, a-t-il ajouté.

Sur le terrain, une poignée de partisans du CPL ont organisé un sit-in "symbolique" devant le domicile du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, brandissant des pancartes sur lesquelles était inscrit le slogan : "Nous ne nous tairons pas".

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé samedi qu'empêcher l'audit des comptes de la Banque du Liban (BDL) était un "crime", après le retrait vendredi du cabinet international de conseil Alvarez & Marsal du contrat établi avec l'État libanais pour mener le volet juricomptable de l'audit de la BDL. Quant au numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, il a dénoncé les...

commentaires (18)

Jadis on disait : "on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu". Aujourd'hui qui parle de combattre la corruption ? Ce sont les corrompus eux-mêmes. Je n'accuse personne, leurs noms sont évoqués tous les jours dans l'Orient Le Jour et dans les autres journaux nationaux.

Un Libanais

20 h 14, le 22 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (18)

  • Jadis on disait : "on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu". Aujourd'hui qui parle de combattre la corruption ? Ce sont les corrompus eux-mêmes. Je n'accuse personne, leurs noms sont évoqués tous les jours dans l'Orient Le Jour et dans les autres journaux nationaux.

    Un Libanais

    20 h 14, le 22 novembre 2020

  • Merci de ne plus mettre les photos du gendre idéale, à cause de lui mon médecin me prescrit des anxiolytique et des anti vomitifs !!! il est comme son beau père, lui est innocent blanc comme neige honnête, bref l'homme politique rêvé pour mener le pays à sa perte avec l'aide des barbus.

    Zeidan

    19 h 34, le 22 novembre 2020

  • Un crime idéal qui couvent des centaines d'autres. Pour flairer la vérité il faut écouter attentivement les politiques et en déduire le contraire de ce qu'ils disent.

    Shou fi

    18 h 20, le 22 novembre 2020

  • Un jour quelqu’un écrira son histoire, et ça s’appellera "le conte de Gendrillon”...

    Gros Gnon

    14 h 20, le 22 novembre 2020

  • LORSQUE MES COMMENTAIRES SONT TOUS DEUX CENSURES PAR LA SENSIBILITE DEMOCRATIQUE DE L,OLJ, QUI S,EN TARGUE , ADIEU BEAU LIBAN MEME DE TA LIBRE EXPRESSION QUI EST BAFOUEE PAR LES PRETENDUS DEFENSEURS DE LA DEMOCRATIE. QUEL DOMMAGE ! PRIERE D,AVOIR L,AMABILITE DE PUBLIER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 10, le 22 novembre 2020

  • Pourquoi s’acharner sur le payeur et oublier l’encaisseur de toutes cet argent volé. Hezbollah et CPL tirent leurs dernières cartouches car vous avez fait que les Libanais n’ont plus rien à perdre et sont prêts pour votre assaut final à rendre coup pour coup avec l’anti viral pour le Ebola et l’anti bactérien pour le Bacille !

    PROFIL BAS

    21 h 30, le 21 novembre 2020

  • Pourquoi veut-on incriminer la BDL seule dans l'acte d'accusation des crimes financiers commis par toute la classe politique avec sûrement des exceptions ?On parle de récupérer l'argent volé, mais malheureusement, on ne pourrait, retrouver que des miettes, vu que la presque totalité des dépenses, à été en majorité guidée par la corruption aux niveaux des ministères et des fameuses caisses . L'audit de la BDL seule, ne sert à rien, malgré que les responsables à la BDL sont coupables d'avoir continué à financer la corruption sous prétexte de la loi.

    Esber

    19 h 14, le 21 novembre 2020

  • un simple audit sur l argent des milliardaires ( min ayna laka haza) suffit pour découvrie la verité

    youssef barada

    19 h 02, le 21 novembre 2020

  • tout ce bruit pour nous occuper...et qu'on regarde ailleurs

    Jack Gardner

    18 h 22, le 21 novembre 2020

  • "Les justifications qui ont mené à l'échec de l'audit juricomptable de la situation financière de la BDL sont inacceptables", a affirmé le cheikh Kassem. Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a pour sa part estimé qu'"empêcher l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) est un crime". " VOUS ETES DEUX ( ....censure ) CAR VOUS AVEZ VOTE LA LOI QUI DEMANDE A L'AUDIT DE SE CONFORMER A LA LOI LIBANAISE QUI VOUS PROTEGE DE TOUTE POURSUITE VU LE SECRET BANCAIRE QUE VOUS AVEZ MIS DANS CETTE LOI LA VERITE C'EST N'EST PAS LA PREMIERE FOIS QU'UN PARLEMENT LIBANAIS VOTE UNE LOI SACHANT PARFAITEMENT BIEN QU'ELLE N'ABOUTIRA A RIEN . EN AJOUTANT BERRY AUX DEUX PERSONNAGES CITES CI HAUT ON A EXACTEMENT LA LISTE DE CEUX QUI VEULENT LE BIEN DU LIBAN ET CEUX QUI NE PENSENT PAS AU LIBAN MAIS A LEURS INTERETS PERSONNELS,UN TRIO POLITIQUE QUI AMENE LE LIBAN A LA FAILLITTE CERTAINE DU PAYS ,ET PAR HAZARD C'EST LE TRIO CHIITE/CHRETIEN QUI BLOQUE LE SUNNITE HARRIRI D'ESSAYER DE SAUVER LE LIBAN DE CETTE FAILLITTE TRISTE FETE NATIONALE

    LA VERITE

    16 h 11, le 21 novembre 2020

  • Tout est pourri, la BDL et son fonctionnement obscur, le ministère des finances, EDL et j’en passe...comment peut-on décider de ne pas fournir les documents nécessaires à cet audit? Que fait notre président? Au fait il ne sait plus ce qu’il fait... Par ailleurs, j’aimerais bien que le N 2 du Hezbollah nous dise combien d’habitants dans les quartiers qu’il contrôle paient à l’état leurs factures d’eau, électricité et téléphone... Il donne des leçons comme Bassil...mais faut d’abord balayer devant sa porte

    mokpo

    15 h 57, le 21 novembre 2020

  • HB bloque tout et vient prodiguer des conseils via ses partisans de tout bord. Qu’il commence par respecter la constitution et laisser former un gouvernement qui fera appliquer la loi. S’ils sont aussi propres qu’ils le prétendent. Pourquoi vouloir certains ministères alors qu’ils n’ont pas le droit de choisir à la carte leurs ministres pendant que le peuple réclame de l’indépendance totale du gouvernement pour éviter tout quiproquo? Hypocrites qu’ils sont, ils torpillent tout et viennent se mettre en défenseurs des lois et réclamer la transparence alors qu’ils ont tout fait pour rendre les choses aussi opaques et obscures qu’il n’en existe dans la palette des couleurs.

    Sissi zayyat

    14 h 46, le 21 novembre 2020

  • Il peut réclamer certainement que les malversations financières du Hezbollah passent par l'Iran et non par la banque centrale du Liban. Quand on voit les cris de vierge effarouchés du gendre idéale qui se suppose à lui tout seul honnête jusqu'au bout des ongles , c'est qu'à mon humble avis tout est si bien camouflé qu'ils pensent qu'ils sont indétectables...

    Zeidan

    14 h 36, le 21 novembre 2020

  • Qu’ii remette ses armes à l’armée , qu’il s’écarte de la vie politique et tout ira pour le mieux. Le meilleur audit à faire est dans la banlieue Sud et au ministère des finances, donneur d’ordre et avaliseur de tous les paiements et toutes les corruptions!

    LeRougeEtLeNoir

    14 h 08, le 21 novembre 2020

  • Trop tard. Beaucoup trop tard.

    Bachir Karim

    13 h 52, le 21 novembre 2020

  • Le Hezbollah ne mesure pas son ridicule, en voulant prolonger aussi ouvertement la crise financière et économique. Sa stratégie reste de prendre la direction politique d'un pays appauvrit et entièrement déconsidéré par la communauté internationale, et de l'aligner, dans la réprobation internationale , sur l'Iran. Il l'empêche déjà d'avoir des ressources pétrolière offshore, pour lui refiler en catimini son pétrole sous embargo. Le peuple citoyen doit se réveiller et bouter hors frontières le Hezb, dans le cadre d'une Révolution.

    Saab Edith

    13 h 44, le 21 novembre 2020

  • Y a t il un capitaine dans ce bateau qui tangue de plus en plus? Je croyais qu'un président est fait pour diriger.....et non contempler.......drôle d'époque

    HIJAZI ABDULRAHIM

    13 h 32, le 21 novembre 2020

  • La BDL serait-elle un Etat dans l'Etat, au-dessus des lois? Et M. Salamé, le proconsul qui fait comme bon lui semble?

    otayek rene

    12 h 45, le 21 novembre 2020

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