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Des milliers de manifestants contre l'accord de paix au Nagorny Karabakh



Des milliers de manifestants contre l'accord de paix au Nagorny Karabakh

Des participants à und manifestation pour demander la démission du Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, à Erevan, le 13 novembre 2020. Photo Reuters/Artem Mikryukov

Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté vendredi à Erevan, la capitale de l'Arménie, contre la signature par le Premier ministre de l'accord de cessez-le-feu au Nagorny Karabakh consacrant la victoire militaire de l'Azerbaïdjan. Portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nikol traitre", du nom du Premier ministre Nikol Pachinian, les manifestants se sont réunis sur la place de la Liberté, dans le centre d'Erevan pour le quatrième jour consécutif de manifestation contre cet accord.

"Qui êtes-vous pour abandonner nos terres, vous n'aviez pas le droit de faire ça!", a crié dans un haut-parleur Artur Beglarian, un homme blessé dans les combats au Nagorny Karabakh qui a assuré, assis dans un fauteuil roulant, que "nos soldats se battaient héroïquement".

"L'homme qui a signé cet accord n'a pas le droit de vivre dans notre pays", a pour sa part déclaré Vardan Voskanian, du parti d'opposition La Patrie: "Nous avons besoin d'un dirigeant qui changera cet accord honteux".

Plus tôt vendredi, la justice arménienne avait remis en liberté des figures de l'opposition arrêtées à la suite d'émeutes contre la signature de cet accord. L'avocat de Gaguik Tsaroukian, chef du parti Arménie prospère, a indiqué sur Facebook que son client avait été relâché après une décision d'un tribunal d'Erevan car son "placement en détention était illégal".

Plusieurs autres avocats des dix opposants arrêtés jeudi ont annoncé la libération de leurs clients au même motif. Ils avaient été arrêtés, selon le Service d'enquête du parquet, pour "organisation illégale de désordres de masse violents", crime passible de 10 ans de prison.

Dans la nuit de lundi à mardi, le siège du gouvernement et le Parlement avaient été envahis et partiellement saccagés par des protestataires dénonçant l'accord signé plus tôt par le Premier ministre Nikol Pachinian.

Cet accord a mis fin au conflit qui pendant six semaines a ensanglanté la région sécessionniste du Nagorny Karabakh, opposant Arméniens et forces azerbaïdjanaises. Au terme de ce texte, l'Azerbaïdjan reconquiert de larges territoires qui étaient sous contrôle arménien depuis le début des années 1990.

Près de 2.000 soldats de maintien de la paix russes vont désormais être déployés sur place, assurant au passage la survie de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, amoindrie et affaiblie.

M. Pachinian assure avoir signé cet accord "douloureux" à la demande de l'armée et des responsables séparatistes, faute de quoi, selon lui, toute la région serait repassée sous contrôle azerbaïdjanais. Il a aussi accusé la contestation d'être pilotée par l'ancien régime, renversé en 2018 par la révolution populaire qui l'avait porté au pouvoir.

Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté vendredi à Erevan, la capitale de l'Arménie, contre la signature par le Premier ministre de l'accord de cessez-le-feu au Nagorny Karabakh consacrant la victoire militaire de l'Azerbaïdjan. Portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nikol traitre", du nom du Premier ministre Nikol Pachinian, les manifestants se sont réunis...