La police arménienne avait repris mardi matin à Erevan le contrôle du siège du gouvernement et du Parlement, après l'intrusion dans la nuit d'émeutiers mécontents de la signature d'un cessez-le-feu marquant une défaite du pays au Nagorny Karabakh.
Vers 9H30 heure locale (05H30 GMT), un cordon de policiers anti-émeute, casques sur la tête et boucliers en avant, était positionné devant le gouvernement, sur le parvis du bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP. La circulation automobile était revenue à la normale sur la vaste place voisine de la République, mais une vingtaine de manifestants mécontents déjà rassemblés là faisaient mine par moment, sans vraiment y arriver, de bloquer l'avenue Abovian à l'aide de poubelles et de bancs publics.
Au Parlement, lui aussi envahi pendant la nuit, les forces de l'ordre ont également repris le contrôle de la situation. La route y menant a été coupée à la circulation, et l'imposant bâtiment vidé des protestataires. Ceux-ci restaient néanmoins à déambuler et à discuter dans le parc de l'Assemblée, dont les grilles ont été laissées ouvertes.
Ailleurs dans la capitale, la situation semblait relativement normale. Mais des protestataires ont appelé à de nouvelles manifestations mardi pour dénoncer l'accord de cessation des hostilités annoncé dans la nuit par le Premier ministre Nikol Pachinian. Le texte, signé sous la houlette de la Russie, consacre la défaite de l'Arménie face aux forces azerbaïdjanaises au Nagorny-Karabakh, après six semaines d'affrontements, les plus sanglants depuis près de 30 ans.
Peuplé aujourd'hui quasi-exclusivement d'Arméniens à la suite d'une guerre des années 1990, cette région a fait sécession alors de l'Azerbaïdjan.
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