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Un militant assassiné et un manifestant tué par balles

Un militant assassiné et un manifestant tué par balles

Affrontements entre manifestants irakiens et forces de sécurité lors de protestations anti-pouvoir à Bassora, le 6 novembre 2020. REUTERS/Essam Al-Sudani

Un manifestant a été tué par balles vendredi à Bassora, dans le sud de l'Irak, tandis qu'une figure de la place Tahrir de Bagdad, épicentre de la contestation lancée l'an dernier dans le pays, a été assassinée, ont indiqué des sources policières et médicales.

Omar Fadhel, un jeune venu manifester à Bassora, a été fauché en soirée par au moins une balle, ont indiqué des sources médicales de la ville. Il est mort alors que des heurts opposaient plusieurs centaines de protestataires aux forces anti-émeutes. C'est le premier manifestant tué depuis que le mouvement antipouvoir en Irak a tenté de se relancer le 1er octobre, puis de nouveau le 25 octobre. La "révolution d'octobre" 2019 s'était soldée par près de 600 morts et 30.000 blessés pour lesquels les familles disent toujours attendre justice.
Le ministère de l'Intérieur a confirmé la mort de M. Fadhel tout en affirmant que ses troupes se "conformaient à la lettre aux directives" du Premier ministre Moustafa al-Kazimi, nommé en mai pour sortir le pays de l'impasse, qui ne cesse de répéter avoir donné l'ordre de ne pas faire usage d'armes face aux manifestants.

Dimanche dernier toutefois, à Bassora, les mêmes forces gouvernementales avaient tiré en l'air pour disperser les manifestants, avaient constaté des journalistes de l'AFP.

Alors que M. Fadhel était tué à Bassora, un des piliers du groupement des retraités qui avaient rejoint la révolte lancée en octobre 2019, a été "assassiné par des hommes à bord d'un véhicule, armés de pistolet munis de silencieux, alors qu'il était au volant de sa voiture" dans l'est de Bagdad, a indiqué une source médicale à l'AFP.

Il y a un an l'Irak a connu une révolte inédite par son ampleur et par sa spontanéité. Durant des mois, des centaines de milliers d'Irakiens ont réclamé un renouvellement complet de la classe politique, la fin de la corruption et des services et emplois pour tous. Pris sous les feux croisés des Etats-Unis et de l'Iran, ennemis jurés et puissances agissantes en Irak, puis confiné du fait de la pandémie de Covid-19, le mouvement s'est essoufflé au début de l'année. Il s'est également étiolé sous les coups de boutoir d'une campagne d'enlèvements et d'assassinats de ses figures à Bagdad et dans les villes du Sud qui se sont aussi soulevées. L'ONU accuse des "milices" d'être derrière les dizaines de rapts et de meurtres - généralement menés par des hommes à bord de véhicules armés de pistolets munis de silencieux -, dont plusieurs ont encore eu lieu ces dernières semaines dans le Sud.

Un manifestant a été tué par balles vendredi à Bassora, dans le sud de l'Irak, tandis qu'une figure de la place Tahrir de Bagdad, épicentre de la contestation lancée l'an dernier dans le pays, a été assassinée, ont indiqué des sources policières et médicales.
Omar Fadhel, un jeune venu manifester à Bassora, a été fauché en soirée par au moins une balle, ont indiqué des sources...