La Fédération des syndicats des boulangeries s’est dit hier dans un communiqué prête à cesser le travail le 4 novembre prochain si la question des procès-verbaux, notamment pour infraction du poids du sachet de pain libanais, n’était pas réglée, appelant le président Michel Aoun, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à intervenir sur ce dossier.
Contacté par L’Orient-Le Jour, le président de la fédération, Ali Ibrahim, a indiqué que ces procès-verbaux remontent à la fin de l’été 2019, lorsque la livre a commencé à se déprécier à la fin de l’été 2019 et s’éloigner de son taux officiel de 1 507,5 livres. En réaction, et pour couvrir l’augmentation de leurs coûts en dollars, comme ceux des sacs en plastique, du sucre ou encire du blé, la Banque du Liban n’a commencé à subventionner ce bien essentiel qu’en octobre 2019 à travers la circulaire n° 530 – la filière s’était mobilisée pour demander soit une augmentation du prix de vente, soit une diminution du poids. Le prix de la « rabta » de pain blanc de 1 000 grammes était alors fixé à 1 000 livres. Le ministère de l’Économie et du Commerce avait alors refusé et donc poussé « les boulangeries à baisser le poids du pain à 900 grammes pour ne pas subir de pertes », explique le syndicaliste. Selon lui, « 90 % » des boulangeries ont reçu des procès-verbaux et devront payer des amendes qui s’élèvent « de 30 à 50 millions de livres », ce qu’elles refusent.
En mai puis en juillet, le ministre sortant de l’Économie, Raoul Nehmé, a augmenté le prix et diminué le poids de pain, pour plafonner le paquet de 900 grammes à 2 000 livres et celui de 400 grammes à 1 000 livres. Suite à la double explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août dernier qui a détruit les silos, le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé 12 000 tonnes de farine, permettant alors au paquet de pain de passer à 1 kg, sans modifier le prix du 22 septembre au 22 novembre.
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