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La Libye dans une phase favorable vers une solution, estime Paris

La Libye dans une phase favorable vers une solution, estime Paris

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Photo d'archives Bertrand GUAY / AFP

Trois facteurs favorables à la recherche de la paix en Libye sont actuellement réunis, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères, estimant possible que cela "cristallise" vers un processus positif dans lequel doivent s'impliquer les pays voisins.

"Il y a trois choses qui fonctionnent en même temps et peut-être que cela peut cristalliser", a affirmé Jean-Yves Le Drian devant le Sénat. "Il y a d'abord une trêve, on ne se bat plus dans la zone de Syrte et Joufra (...), ou alors uniquement des escarmouches", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était possible pour les belligérants de "passer de la trêve au cessez-le-feu".

L'envoyée spéciale de l'Onu pour la Libye, Stephanie Williams, s'est déclarée mercredi "assez optimiste" sur la possibilité d'un cessez-le-feu durable, après deux jours de négociations en face-à-face à Genève (Suisse) entre les parties en conflit.

Autre élément favorable pour M. Le Drian, au niveau économique, "l'accord de levée du blocus des terminaux pétroliers" qui "représente un développement positif dans la mesure où les revenus du pétrole vont être gérés de manière transparente et non détournés au profit des milices".

Enfin, à l'échelon politique, "il y a un forum politique interlibyen qui s'est réuni à Montreux, en Suisse, pendant une partie de l'été, et qui va se réunir de nouveau à Tunis - une des raisons pour lesquelles je me rends à Tunis ce soir- dans quelques jours (...) pour travailler sur la manière de préparer les élections et la révision de la Constitution", a-t-il développé.

Grâce à ces éléments et au fait qu'il y a moins de mouvements de troupes et d'armes qui entrent, selon lui, "le risque de +syrianisation+ du pays s'est un peu calmé". "Peut-être que nous sommes à un moment opportun à explorer, à exploiter, et il faut que les pays voisins jouent leur rôle maintenant" a déclaré le ministre, citant l'Egypte, le Tchad, le Niger, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Italie et Malte.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire en 2011 soutenue par l'Otan, la Libye est en proie à des luttes d'influences et aujourd'hui deux autorités se disputent le pouvoir: le GNA, reconnu par l'Onu, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh. Chacun est soutenu par des parrains internationaux.

Trois facteurs favorables à la recherche de la paix en Libye sont actuellement réunis, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères, estimant possible que cela "cristallise" vers un processus positif dans lequel doivent s'impliquer les pays voisins."Il y a trois choses qui fonctionnent en même temps et peut-être que cela peut cristalliser", a affirmé Jean-Yves Le...