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Politique - Liban

Elections des membres du bureau du Parlement et des commissions

Berry obligé d'ajourner la séance législative, faute de quorum. 

Elections des membres du bureau du Parlement et des commissions

Le président de la Chambre, Nabih Berry, lors d'une séance parlementaire au palais de l'Unesco, fin septembre 2020. Photo Ali Fawaz / Parlement libanais

Les députés libanais, réunis à l'Unesco pour entamer la session d'automne de la Chambre, ont élu mardi les secrétaires généraux et trois commissaires du bureau du Parlement, ainsi que les membres des différentes commissions parlementaires. Ce vote traditionnel à l'ouverture de la session automnale, a été marqué cette année par la démission de huit parlementaires, dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août.

Les trois députés des Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Elias Hankache, la députée issue de la société civile Paula Yacoubian, Marwan Hamadé et Henri Hélou, affiliés au Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt, Nehmat Frem et Michel Moawad ont tous claqué la porte du Parlement. Leur démission avait été entérinée le 13 août, lors d'une séance consacrée à l'adoption de l'état d'urgence à Beyrouth. 

A l'issue du scrutin, le député Hadi Aboulhosn, affilié au PSP, a été élu secrétaire général, à la place de Marwan Hamadé, qui avait présenté sa démission au lendemain de la déflagration dans le port de Beyrouth. Au niveau des commissions, le député Akram Chehayeb, également membre du PSP, a, lui, remplacé M. Hamadé à la tête de la commission parlementaire de l'Environnement.

Nicolas Sehnaoui (affilié au Courant patriotique libre) remplace pour sa part Nadim Gemayel à la présidence de la commission sur les technologies de l'information. La candidature de Imad Wakim, des Forces libanaises, était évoquée à ce poste mais il a refusé de se présenter, son groupe parlementaire "ayant refusé de remplir les sièges laissés vacants par nos collègues démissionnaires", selon une explication postée par M. Wakim sur Twitter. "Des élections législatives partielles auraient dû être organisées dans un délai constitutionnel de deux mois pour remplacer les sièges laissés vacants par les députés démissionnaires, plutôt que d'élire de simples remplaçants dans les commissions auxquelles ils appartenaient", a renchéri le député FL Georges Okaïs à l'issue de la séance pour justifier la position de sa formation, qualifiant le report de ces scrutins à 2021 de "violation" de la Constitution.

Enfin, Farid Boustany (apparenté au CPL) a remplacé Nehmat Frem à la tête de la commission de l'Economie nationale, du Commerce, de l'Industrie et de la Planification. Le député Alain Aoun a pour sa part été reconduit à sa position de secrétaire général, tout comme les trois commissaires, Samir Jisr, Michel Moussa et Hagop Pakradounian, et les présidents de toutes les autres commissions. 

Le siège vacant d'Elias Hankache au sein de la Haute Cour de justice, une juridiction d’exception chargée de juger les présidents et les ministres, a, lui, été repris par Ali Darwiche. En plus de sept parlementaires, cette Haute Cour de justice est composée de huit des plus hauts magistrats pris par ordre hiérarchique, ou à rang égal, par ordre d’ancienneté. Les membres de cette cour ont ensuite prêté serment devant les députés.

Perte du quorum
En 2019, la séance d'ouverture de la session automnale, et donc les élections internes à la Chambre ainsi que d'autres lois comme l'amnistie générale, avaient été reportées à plusieurs reprises, puis sine die, en raison du soulèvement populaire qui avait commencé le 17 octobre. Les mandats des commissions avaient alors été prorogés d'un an.

A l'issue des élections internes, le président de la Chambre souhaitait ouvrir une séance consacrée à la législation, afin de poursuivre l'étude de l'ordre du jour de la réunion de fin septembre, qui avait été levée faute de quorum en raison de la polémique causée par la loi d'amnistie générale. Mais le quorum a de nouveau été perdu, les députés du groupe des Forces libanaises s'étant retirés, ce qui a obligé le chef du Législatif à ajourner la séance. 

La loi d'amnistie générale est réclamée par les proches de détenus, alors que le coronavirus s'est propagé ces dernières semaines dans les prisons libanaises, qui souffrent de surpopulation. L'examen de ce texte avait été reporté faute de consensus entre les différentes parties. Il prévoyait notamment la relaxe de près d’un millier d’islamistes sunnites et de plusieurs milliers de détenus chiites, auxquels s’ajoutent la cohorte de prévenus faisant l’objet de mandats d’arrêt dans le cadre d’affaires liées à la culture ou la vente de drogue.

Par ailleurs, Nabih Berry a affiché sa conviction de refuser toute offre facturée en dollars pour la restauration du bâtiment du Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth. Le siège de la Chambre a notamment été endommagé lors des explosions du 4 août. "Je n'ai jamais entendu parler d'un autre pays dans le monde où la devise est +dollarisée+ comme au Liban", a-t-il déploré.

Les députés libanais, réunis à l'Unesco pour entamer la session d'automne de la Chambre, ont élu mardi les secrétaires généraux et trois commissaires du bureau du Parlement, ainsi que les membres des différentes commissions parlementaires. Ce vote traditionnel à l'ouverture de la session automnale, a été marqué cette année par la démission de huit parlementaires, dans la foulée...

commentaires (3)

GOUPIL S,EN OCCUPE.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 16, le 20 octobre 2020

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Commentaires (3)

  • GOUPIL S,EN OCCUPE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 16, le 20 octobre 2020

  • "Je n'ai jamais entendu parler d'un autre pays dans le monde où la devise est +dollarisée+ comme au Liban" ... ben si, les USA pardi...

    Gros Gnon

    14 h 12, le 20 octobre 2020

  • "Je n'ai jamais entendu parler d'un autre pays dans le monde où la devise est +dollarisée+ comme au Liban", sahh el naoum.

    Desperados

    13 h 08, le 20 octobre 2020

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