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Pompeo minimise le missile géant dévoilé par Pyongyang


Pompeo minimise le missile géant dévoilé par Pyongyang

Capture d'écran d'une chaîne nord-coréenne montrant les missiles balistiques Hwasong-12 durant une parade militaire à Pyongyang en Corée du Nord le 10 octobre 2020. Photo AFP

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a minimisé mercredi la menace représentée par le missile balistique intercontinental géant dévoilé samedi par la Corée du Nord lors d'un imposant défilé militaire.

"Il faut savoir que lorsqu'un pays bâtit son programme de missiles, la chose la plus importante qu'il fait pour s'assurer qu'il fonctionne, c'est de tester ces missiles", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Washington.

"Les Nord-Coréens ont mené exactement zéro essai de missiles balistiques intercontinentaux l'an dernier. Et c'est aussi vrai pour l'année précédente", a-t-il relevé. Il en a profité pour établir une comparaison avec la Chine, adversaire stratégique numéro un des Etats-Unis, qui "a mené plus d'essais de missiles l'an dernier que le reste du monde réuni".

Un responsable du département d'Etat américain a jugé dimanche "décevant de voir que la Corée du Nord continue de donner la priorité à son programme interdit de missiles nucléaires et balistiques".

Pour sa part, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, a jugé que "les programmes nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord demeur(ai)ent une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité de la région et du monde". "Au vu de ces menaces et d'autres, les Etats-Unis restent engagés à assurer la sécurité de la Corée du Sud", a ajouté M. Esper en recevant au Pentagone son homologue sud-coréen Suh Wook. "Nous allons réaffirmer notre objectif commun de parvenir à une dénucléarisation définitive et pleinement vérifiée de la Corée du Nord", a-t-il dit.

Des experts ont estimé que ce missile était une menace explicite adressée au système de défense antimissile américain mais également un défi implicite pour le président des Etats-Unis.

Donald Trump s'est engagé dans un processus de détente spectaculaire avec Pyongyang, et a rencontré à trois reprises le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Avant leur premier sommet historique de juin 2018, Mike Pompeo avait martelé que le seul objectif acceptable par les Etats-Unis était la "dénucléarisation complète, définitive et vérifiable" de la Corée du Nord.

Les pourparlers, désormais dans l'impasse totale, n'ont toutefois permis aucune avancée en matière de désarmement nucléaire. Mais le président américain, candidat à sa réélection dans vingt jours, semble se satisfaire de sa "bonne entente" avec Kim Jong Un et du gel tacite de tirs de missiles intercontinentaux et d'essais nucléaires.

"Les accords, les ententes, bien qu'ils n'aboutissent pas à notre objectif final en Corée du Nord, ont réduit les risques pour les Etats-Unis par rapport à ce que serait la situation si on avait poursuivi la stratégie de la précédente administration", a assuré Mike Pompeo. "Est-ce que je pense que notre diplomatie a été couronnée de succès? Oui, absolument", a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a minimisé mercredi la menace représentée par le missile balistique intercontinental géant dévoilé samedi par la Corée du Nord lors d'un imposant défilé militaire."Il faut savoir que lorsqu'un pays bâtit son programme de missiles, la chose la plus importante qu'il fait pour s'assurer qu'il fonctionne, c'est de tester ces missiles", a-t-il...