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Dernières Infos - Pénurie des médicaments

Grève des pharmaciens relativement respectée sur le territoire libanais


Grève des pharmaciens relativement respectée sur le territoire libanais

Une pharmacie fermée à Saida. Photo Ani

Une grève des pharmaciens contre la pénurie de médicaments qui commence à s'installer dans le pays était relativement respectée sur le territoire, mardi, notamment à Saïda et ses banlieues, au Liban-sud, afin de mettre la pression sur les distributeurs qu'ils accusent de les livrer au compte-gouttes.

Ainsi, un grand nombre de professionnels de la région de Saïda (Liban-Sud) et de ses environs ont fait grève mardi afin d'exprimer leur mécontentement face à leur incapacité de répondre aux demandes en médicaments. Les propriétaires de pharmacies soupçonnent certains distributeurs de médicaments de les vendre en contrebande ou de les stocker, pour anticiper une dépréciation accrue de la livre libanaise par rapport au dollar. "Le problème, c'est que nous ne recevons pas les quantités de médicaments suffisantes de la part des distributeurs qui sont eux-mêmes confrontés au problème de l'obtention de dollars pour garantir les commandes" a déclaré Wissam Baasiri, propriétaire d'une pharmacie à Saïda à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). L'Ani rapporte qu'un grand nombre d'officines de Saïda et de ses environs auraient décidé de fermer leurs portes jusqu'à midi et d'autres jusqu'à 15h, afin de permettre à ceux qui auraient besoin de médicaments urgents de se les procurer dans la journée.

"Dans deux semaines, nous n'aurons plus de médicaments, les grèves auront lieu contre notre gré", a mis en garde un protestataire au micro de la chaîne LBCI, lors d'un sit-in de plusieurs pharmaciens à Beyrouth, déplorant que "70 % des médicaments ne sont plus disponibles en pharmacie actuellement".

Dans ce contexte, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé avoir ordonné la fermeture temporaire de trois nouvelles pharmacies. La première se situe à Ghadir, dans le Kesrouan, et son propriétaire aurait vendu des médicaments coûteux et subventionnés à un ressortissant étranger, sans ordonnance unifiée. La seconde officine se trouve à Hoch al-Rafka, dans le caza de Baalbeck, car son propriétaire aurait vendu et stocké des médicaments en dehors de son commerce. La troisième pharmacie se trouve à Majdel Anjar, dans la Békaa, et son propriétaire n'aurait pas respecté la circulaire concernant la vente des hormones en vertu d'une ordonnance unifiée dont il est censé garder une copie.

Hamad Hassan avait annoncé hier la fermeture de deux officines et menacé de prendre des sanctions contre les contrevenants, au terme d’une réunion d’urgence, en présence des acteurs du secteur, pour résoudre la crise du médicament. Il avait annoncé dans ce cadre qu’une campagne d’inspection au sein des pharmacies, usines et dépôts a été lancée.

Les pharmaciens continuent de vendre les médicaments, toujours subventionnés par la Banque du Liban, au taux de change de 1,500 livres/dollar. Toutefois, les réserves prévues à cet effet par la BDL s'amenuisent, ce qui laisse craindre une levée des subventions dans les semaines à venir. Cela aurait pour conséquences une incapacité accrue des pharmaciens à se procurer les médicaments requis par les clients, ainsi qu'une augmentation fulgurante des prix des produits de santé.

Une grève des pharmaciens contre la pénurie de médicaments qui commence à s'installer dans le pays était relativement respectée sur le territoire, mardi, notamment à Saïda et ses banlieues, au Liban-sud, afin de mettre la pression sur les distributeurs qu'ils accusent de les livrer au compte-gouttes.Ainsi, un grand nombre de professionnels de la région de Saïda (Liban-Sud) et de ses...