
Le président iranien, Hassan Rohani, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le 26 septembre 2019. Photo REUTERS/Brendan Mcdermid
L'Iran ne tolérera pas la présence de "terroristes" près de sa frontière nord, a déclaré mercredi le président Hassan Rohani au moment où plusieurs pays s'inquiètent de la présence présumée au Nagorny Karabakh de jihadistes venus de Syrie. "Il est inacceptable pour nous que certains veuillent transférer des terroristes de Syrie et d'autres endroits vers des régions proches de nos frontières", a déclaré M. Rohani lors d'un conseil des ministres retransmis à la télévision d'Etat.
Enclave séparatiste arménienne au sein de l'Azerbaïdjan, pays voisin de l'Iran, le territoire du Nagorny Karabakh est le théâtre de violents combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises depuis le 27 septembre. La communauté internationale dans son ensemble, à l'exception de la Turquie qui soutient les opérations militaires azerbaïdjanaises, appelle les belligérants à retourner à la table des négociations. L'Iran, qui entretient de bonnes relations tant avec l'Arménie qu'avec l'Azerbaïdjan, a appelé les deux pays à cesser les hostilités, et a offert sa médiation.
M. Rohani a répété la ligne de l'Iran selon laquelle "l'occupation n'est en aucun cas acceptable" et "tout le monde" doit "accepter les réalités [...] et respecter l'intégrité territoriale des pays". Il a en outre fustigé sans autres précisions "ceux qui, d'un côté ou de l'autre, versent de l'huile sur le feu".
Le président français Emmanuel Macron a récemment dénoncé ce qu'il a présenté comme un déploiement au Nagorny Karabakh de "combattants syriens de groupes jihadistes" ayant transité, selon les renseignements français, par la Turquie. Cette dernière n'a pas réagi publiquement à ces accusations. Ankara a également été accusée par l'Arménie et la Russie d'envoyer au Nagorny Karabakh des mercenaires ou combattants étrangers venus de Syrie ou de Libye.
Le Nagorny Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre ayant fait 30.000 morts au début des années 1990. Le front était depuis lors quasi-gelé en dépit de heurts réguliers.
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