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Monde - États-Unis

Trump sur la défensive à la veille de son débat crucial avec Biden

Révélations explosives sur les impôts de l’ex-magnat new-yorkais.

Trump sur la défensive à la veille de son débat crucial avec Biden

Des techniciens préparent la scène pour le premier débat entre les deux candidats présidentiels, Donald Trump et Joe Biden. Jonathan Ernst/Reuters

Donald Trump cherchait hier la riposte après les révélations explosives du New York Times sur sa situation fiscale à la veille d’un débat face à Joe Biden qu’il doit remporter s’il espère rattraper son retard dans les sondages.

750 dollars : le chiffre a marqué les esprits. C’est, selon le quotidien, le montant d’impôt fédéral sur le revenu payé par Donald Trump en 2016, année où il a remporté l’élection présidentielle. Le quotidien américain a publié une enquête après s’être procuré les données fiscales « sur plus de vingt ans » concernant l’ex-magnat de l’immobilier « et les centaines de sociétés qui composent son groupe » non coté. « Donald J. Trump a payé 750 dollars d’impôt fédéral sur le revenu l’année où il a remporté la présidence », en 2016, et autant « sa première année à la Maison-Blanche », en 2017, écrit le journal. « Il n’a pas du tout payé d’impôt sur le revenu au cours de 10 des 15 années précédentes, en grande partie car il a déclaré plus de pertes d’argent que de gains », écrit le quotidien américain. Selon le New York Times, M. Trump a également appliqué des déductions pour ses résidences, son avion privé et, à hauteur de 70 000 dollars, pour ses frais de coiffeur avant ses apparitions à la télévision.

Le scoop est de taille car ses déclarations d’impôt sont au cœur d’une âpre bataille, Donald Trump ayant toujours farouchement refusé de les publier contrairement à tous ses prédécesseurs depuis les années 1970.

Mine renfrognée, il a offert dimanche soir, lors d’un point de presse particulièrement décousu, l’image d’un président frustré, inquiet à six semaines de l’élection. S’il était battu, il deviendrait le premier président à ne pas être réélu depuis plus d’un quart de siècle (défaite de George H. W. Bush face à Bill Clinton en 1992).

Au-delà du débat sur l’optimisation fiscale, l’article, qui dresse le tableau d’un groupe immobilier lourdement endetté, écorne encore un peu plus l’image d’un homme d’affaires à succès. Mettant en avant ses talents de négociateur et son « instinct » – il a toujours fait de son « succès » dans le monde des affaires un argument de campagne. « Sa situation financière est tendue, avec des pertes opérationnelles et des centaines de millions de dollars de dettes pour lesquelles il s’est porté personnellement garant », écrit le New York Times.

Sondages stables, Biden en tête

S’il a dénoncé « des informations bidon », il s’est obstinément refusé à confirmer ou infirmer les chiffres désormais publics, s’en tenant à des attaques en règle contre les médias. « Mon père a payé des dizaines de millions de dollars d’impôts », a avancé hier matin son fils Donald Jr., sur Fox News, évoquant en particulier les impôts locaux.

Facteur inquiétant pour le président : la remarquable stabilité des sondages qui penchent tous en faveur de son adversaire démocrate. Selon le dernier sondage Washington Post-ABC, l’ancien vice-président de Barack Obama a une avance de dix points au niveau national (53 % contre 43 %), quasiment identique à celle observée en août avant les conventions des deux partis.

Dans les États-clés qui détermineront l’issue du scrutin du 3 novembre, l’écart est moins important, mais Joe Biden reste bien positionné, en particulier dans le Wisconsin, remporté en 2016 par le républicain.

Donald Trump entend continuer à vanter son choix annoncé samedi d’Amy Coney Barrett, une magistrate connue pour ses convictions religieuses traditionalistes, pour siéger à la Cour suprême. Il a prédit une confirmation « rapide » de cette nomination par le Sénat où son camp républicain est majoritaire.

Mais à l’approche du débat de mardi soir, sa stratégie suscite des interrogations tant son message est brouillé.

S’il ironise régulièrement – insultes à l’appui – sur l’état de santé physique et mental de son adversaire démocrate, il assure aussi que ce dernier est le favori du face-à-face à venir fort de ses 47 années d’expérience en politique.

Durant le week-end, il a de nouveau formulé une étrange demande : un contrôle antidopage pour Joe Biden. La stratégie n’a rien de nouveau et n’a semble-t-il rien à voir avec le comportement de son adversaire. Il y a quatre ans, il avait formulé exactement la même demande, à l’époque face à Hillary Clinton. Connu pour ses gaffes et dérapages, Joe Biden a admis que la confrontation télévisée serait « difficile ». « Ce sera essentiellement attaques personnelles et mensonges », « c’est tout ce qu’il sait faire », a-t-il dit au sujet du président.

Source : AFP

Donald Trump cherchait hier la riposte après les révélations explosives du New York Times sur sa situation fiscale à la veille d’un débat face à Joe Biden qu’il doit remporter s’il espère rattraper son retard dans les sondages.750 dollars : le chiffre a marqué les esprits. C’est, selon le quotidien, le montant d’impôt fédéral sur le revenu payé par Donald Trump en 2016,...

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