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Dernières Infos - Récusation d'Adib

Aoun : L'initiative de Macron tient toujours

Aoun : L'initiative de Macron tient toujours

Le président libanais, Michel Aoun. Photo AFP / DALATI AND NOHRA

Le président libanais, Michel Aoun, qui a accepté samedi la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, a affirmé que l'initiative de sortie de crise lancée par le président français Emmanuel Macron le 1er septembre, pour la formation d'un "gouvernement de mission" tenait toujours. De son côté, Paris n'avait, à la mi-journée, toujours pas réagi à ces développements.

"L'initiative lancée par le président Emmanuel Macron tient toujours et bénéficie de tout mon soutien, sur la base des principes édictés par le président français", a affirmé M. Aoun, selon un communiqué du palais de Baabda.

Moustapha Adib a annoncé peu après 11h, samedi à l'issue d'un entretien avec le président Aoun, son incapacité à former un nouveau gouvernement. Le chef de l'Etat a accepté sa récusation, et a annoncé qu'il prendra "les mesures nécessaires prévues par la Constitution".

Le 10 août, six jours après la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a fait plus de 190 morts et 6.500 blessés, le gouvernement de Hassane Diab avait démissionné, sous la pression de la rue. Moustapha Adib, qui était ambassadeur du Liban en Allemagne, avait alors été nommé pour former un nouveau cabinet, quelques heures avant l'arrivée du président français, Emmanuel Macron à Beyrouth, le 1er septembre.

Moustapha Adib était appelé à former, conformément à l'initiative française visant à sortir le Liban de sa crise, un cabinet de "mission" restreint de spécialistes indépendants. Le principal obstacle rencontré par le Premier ministre désigné dans ses tractations concernait le portefeuille des Finances, réclamé par le Hezbollah et le mouvement Amal. Ces deux formations exigent qu'une "personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites, avec à leur tête Saad Hariri. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet. Il y a quelques jours, M. Hariri avait toutefois fait une ouverture, en acceptant qu'un chiite, indépendant, reste à la tête du ministère des Finances, cette fois-ci seulement.

Avec la récusation de M. Adib, le Liban est de nouveau dans l'impasse, au niveau de la formation du nouveau cabinet. Une situation d'autant plus grave que les bailleurs de fonds étrangers répètent qu'aucune aide structurelle ne sera allouée au Liban sans le lancement de réformes désormais bien identifiées.

Le président libanais, Michel Aoun, qui a accepté samedi la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, a affirmé que l'initiative de sortie de crise lancée par le président français Emmanuel Macron le 1er septembre, pour la formation d'un "gouvernement de mission" tenait toujours. De son côté, Paris n'avait, à la mi-journée, toujours pas réagi à ces...