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Monde - France

Attaque près des anciens locaux de « Charlie Hebdo » à Paris

Deux personnes ont été interpellées dont le principal suspect.

Attaque près des anciens locaux de « Charlie Hebdo » à Paris

Le Premier ministre français, Jean Castex, le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, arrivent à l’endroit où a eu lieu l’attaque près des anciens locaux de « Charlie Hebdo ». Alain Jocard/AFP

Un homme a attaqué hier à l’arme blanche deux personnes en pleine rue à côté des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, pendant le procès des complices des auteurs du massacre, cinq ans et demi plus tôt, de la rédaction de cet hebdomadaire satirique qui critiquait l’islamisme.

La justice antiterroriste s’est saisie de l’affaire qui a ravivé en France le douloureux souvenir de l’année 2015, marquée notamment par les attaques de janvier contre Charlie Hebdo et celles, encore plus meurtrières, du 13 novembre.

Les deux blessés travaillent pour une société de production, Premières lignes, mais leurs jours ne sont « pas en danger », a déclaré le Premier ministre Jean Castex, arrivé sur place en début d’après-midi rue Nicolas Appert, dans l’Est parisien, quadrillée de dizaines de policiers en armes.

« C’est tellement tragique de voir de nouveau des images d’une attaque (rue) Nicolas Appert, cinq ans et demi après celle contre Charlie. Cette violence est un danger pour nous tous, en France et ailleurs », a réagi sur Twitter le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire.

Jean Castex a exprimé l’« attachement indéfectible » du gouvernement « à la liberté de la presse, sa volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme ».

Auteur principal arrêté

La rédaction de Charlie Hebdo, installée dans un lieu tenu secret et sous haute protection depuis l’attaque islamiste qui avait décimé sa rédaction, a apporté sur Twitter « son soutien et sa solidarité à ses anciens voisins et confrères PLTVfilms et aux personnes touchées par cette odieuse attaque ». « L’auteur principal a été arrêté et est actuellement en garde à vue », a expliqué le procureur de Paris, Rémy Heitz, présent sur place. Il n’a pas donné plus de détail sur son profil ou son éventuel mobile, ajoutant qu’une seconde personne avait été interpellée pour vérifier ses « relations avec l’auteur principal ». Le premier suspect est âgé de 18 ans et serait né au Pakistan, selon les premiers éléments de l’enquête, et le second est âgé de 33 ans, selon une source proche du dossier.

L’enquête est ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

« Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l’immeuble, dans la rue. J’ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j’ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue », a témoigné une employée de l’agence Premières lignes, installée dans cette rue.

Cette agence de presse, voisine de Charlie, avait été témoin en janvier 2015 de l’attaque menée par les frères jihadistes Kouachi dans la rédaction de l’hebdomadaire. Le suspect a été interpellé place de la Bastille, non loin des lieux de l’attaque, a indiqué la préfecture de police.

Cinq écoles abritant des milliers d’élèves ont également été un temps confinées dans le périmètre. « Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s’est mise à crier “partez, partez”, il y a un attentat... On est parti en courant s’enfermer et rester à l’intérieur de notre boutique avec quatre clients », a raconté Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur installé à proximité.

Cette attaque survient pendant le procès des complices des frères Kouachi qui avaient massacré 12 personnes le 7 janvier 2015, ouvrant une séquence noire de trois jours. Le lendemain, un autre jihadiste, Amédy Coulibaly, tuait une policière en banlieue parisienne, puis quatre hommes juifs dans l’attaque du magasin Hyper Cacher à Paris. Tous trois seront abattus dans deux opérations distinctes le 9 janvier.

Cette série d’attentats avait saisi la France et eu un retentissement mondial, débouchant notamment sur une manifestation monstre contre le terrorisme le 11 janvier, rassemblant de très nombreux dignitaires étrangers.

Hier, le président du Conseil européen, Charles Michel, a affirmé sur Twitter sa « pleine solidarité avec le peuple français », tout comme le Premier ministre italien Giuseppe Conte, face à ce « vil attentat ».

Nouvelles menaces contre « Charlie »

Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, pour l’ouverture du procès, prévu jusqu’au 10 novembre, des attentats de janvier 2015.

Après une courte suspension du procès, l’audience a repris sans aucune mention par la Cour d’assises spéciale de Paris de cette attaque.

En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait alors demandé à ce « qu’on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo ».

Une centaine de médias, journaux, magazines, chaînes de télévision et radios ont publié en réaction mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression.

Source : AFP

Un homme a attaqué hier à l’arme blanche deux personnes en pleine rue à côté des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, pendant le procès des complices des auteurs du massacre, cinq ans et demi plus tôt, de la rédaction de cet hebdomadaire satirique qui critiquait l’islamisme.La justice antiterroriste s’est saisie de l’affaire qui a ravivé en France le douloureux souvenir de...

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